IBM / Microsoft: accord historique sur les services Web
Publié par La rédaction le - mis à jour à
La présence de Bill Gates, à New York, ce 16 septembre, marquait l'importance de cet accord signé entre les deux géants sur la normalisation des 'Web services'
Historique, sans aucun doute, l'accord entre Microsoft sur les standards des services Web, et à deux titres :
Tout d'abord, les deux champions du logiciel -la moitié du marché à eux deux- ne s'étaient plus retrouvés pour un accord de cette envergure depuis le froid du début des années 90, lorsque Microsoft avait développé son propre système d'exploitation Windows, concurrent d'OS/2 développé conjointement par IBM et Microsoft. Ensuite parce que l'accord porte sur le développement de standards industriels liés aux services Web, et destinés à permettre l'interconnexion transparente et sécurisée entre systèmes hétérogènes. Accessibles gratuitement? L'accord a été signé dans un hôtel new yorkais entre Steve Mills, responsable des logiciels chez IBM, et Bill Gates en personne, qui par sa seule présence traduisait la singularité de l'événement. Afin de relancer le marché du matériel et des logiciels, les deux protagonistes, qui travailleraient sur ce projet depuis deux ans, ont affirmé que les standards seraient accessibles gratuitement aux acteurs de l'informatique. Un accord stratégique pour l'industrie A partir d'une signature par mot de passe, un acheteur par exemple pourra se connecter directement sur le service de son fournisseur afin de passer ses commandes ou suivre son compte, sans plus avoir à se préoccuper des environnements souvent incompatibles qui rendent impossibles cette transparence et les accès. Des accès qui ne nécessiteront donc plus le ré-encodage des « applications sources » afin de permettre des échanges. IBM a confirmé que d'autres éditeurs avaient été approchés afin de participer au développement des standards, dont Oracle et BEA Systems. Mais les deux firmes entendent tout d'abord démontrer la pertinence de leurs développements en présentant des applications utilisables par leurs clients. Officiellement une démonstration proche de la validation donc. Mais l'intérêt marketing de conserver une avance en matière de développement n'aura échappé à personne.