IBM lance sa famille de processeurs Power6
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Destiné aux serveurs, ce processeur serait le plus rapide au monde, selon Big Blue
Conformément à son calendrier, IBM a lancé ce 21 mai sa nouvelle famille de processeurs baptisée Power6. Héritier de la famille PowerPC, les processeurs Power6 sont destinés au marché des serveurs et affichent des performances jusqu'ici inégalées, affirme Big Blue.
Il est vrai que la bête aux mille pattes affiche des spécifications impressionnantes. Power6 avec son double coeur 64 bits est cadencé à 4,7 GHz maximum, soit une vitesse deux fois supérieure à celle de son prédécesseur, le Power5.
IBM affirme avoir poussé son processeur à 6 GHz en labo (une partie des tests ont d'ailleurs été réalisée à Montpellier). Dans le même temps, le microprocesseur affiche une consommation électrique réduite de moitié, soit un ratio performance/watt plutôt élevé. Il est doté d'une mémoire 'cache' de 8 Mo et est fabriqué en technologie 65 nano-mètres (790 millions de transistors) au lieu de 90 nm (350 millions de transistors).
Il permet le calcul en virgule flottante, une possibilité appréciée pour les applications scientifiques et financières.
Big Blue ajoute perfidement que sa nouveauté est« presque trois fois plus rapide que le dernier processeur HP Itanium ». Le géant américain précise également que la bande passante du processeur est de 300 Go par seconde contre 102 Go pour l' Itanium 2 double coeur de HP. Une telle vitesse qui permettrait de télécharger l'ensemble du catalogue iTunes d'Apple en une minute, expliqufe Big Blue.
Les nouveaux processeurs Power6 seront disponibles en juin et devraient équiper les System i (AS/400) et les serveurs Unix System p. Ils seront déclinés 3,5, 4,2 et 4,7 Ghz. Le premier serveur à être équipé de ce microprocesseur sera le System p570. Le modèle en entrée de gamme sera équipé en fin d'année.
Avec Power6, IBM poursuit sa stratégie basée sur la vitesse de l'horloge plutôt que sur l'accumulation de coeurs, une option choisie par Intel et Sun. Le géant américain espère ainsi consolider sa place de leader mondial sur les serveurs Unix/Linux avec une part de 33%.