Innorobo : la robotique expose ses progrès à Lyon
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
La 4ème édition d'Innorobo, le salon annuel de la robotique industrielle et de service, confirme que les progrès des robots dans de nouveaux domaines : aide à la personne, surveillance, transports. Bientôt la phase industrielle pour ce secteur promis à un boom économique et aujourd'hui confiné à quelques niches ?
Innorobo 2014, 4e édition de ce salon mondial dédié aux innovations de la robotique de service et industrielle, a ouvert aujourd'hui ses portes à la Cité internationale de Lyon. Jusqu'au 20 mars, 140 exposants sur 3 000 mètres carrés illustreront le potentiel transversal du secteur : industrie, surveillance, construction, chirurgie, aide à la personne, véhicules sans chauffeur.
Parmi les quelque 300 robots présentés, plusieurs modèles sont dits « humanoïdes » : ils sont conçus pour s'intégrer dans le quotidien des humains et les assister dans des tâches répétitives, fatigantes ou dangereuses. C'est le cas du dénommé Romeo (en photo ci-dessus). Ce robot développé par la société Aldebaran Robotics - déjà à l'origine du Nao - fera sa première apparition publique. Destiné aux personnes âgées ou en perte d'autonomie, il est capable d'ouvrir une porte, de monter un escalier ou encore d'attraper des objets sur une table. Au-delà d'un simple « produit », il s'agit d'une plate-forme d'innovation qui ouvre la voie à d'autres initiatives, notamment le robot Icub d'ITT (ci-contre), qui peut apprendre le monde comme un enfant de trois ans, expliquent nos confrères de ITespresso.
Sécuriser les entrepôts
Les perspectives sont tout aussi nombreuses dans le domaine de la santé-médecine. Outre une version commercialisable de l'exosquelette Hercule (de la société RB3D), Innorobo fera la part belle à un chariot signé BA Systèmes et destiné à la rééducation des patients à la marche. Un bras mécanique pour la chirurgie coelioscopique sera mis à l'honneur sur le stand de Dextérité Surgical ; Medtech fera la démonstration de son robot-guide pour les opérations de neurochirurgie.
EOS Innovation, dont le spécialiste des objets connectés Parrot est depuis peu actionnaire, présentera son robot de surveillance e-vigilante (ci-contre). Mobile et totalement autonome, celui-ci est conçu pour systématiser la sécurité à l'intérieur des entrepôts et sites industriels en effectuant des rondes personnalisées et en scannant son environnement pour détecter différents types d'anomalies. Sa vitesse atteint 10 km/h en intervention, avec une autonomie de 12 heures et une recharge autonome par induction.
Parrot sera également présent dans les allées d'Innorobo avec le Jumping Sumo. Doté d'un gyroscope et d'un accéléromètre, ce drone télécommandé peut retransmettre en streaming, sur l'écran d'un smartphone ou d'une tablette, les images capturées par sa caméra embarquée. Place nette sera faite à d'autres innovations comme le porte-clés connecté MyKee, mais aussi l'impression 3D, procédé sur lequel A4 Technologie s'appuie pour fabriquer certains de ses robots.
La Communauté d'Agglomération de Saint-Quentin, qui se positionne depuis 2012 comme « territoire robotique », sera représentée par deux intégrateurs (Apegelec et Secad) et deux concepteurs (Staübli et Fanuc). Ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg devrait revenir sur le lancement officiel, début mars, du fonds d'investissement Robolution Capital, doté de 80 millions d'euros et chapeauté par Bruno Bonnell, cofondateur d'Innorobo.
Rappelons que selon la Fédération internationale de la robotique (IFR), le marché de la robotique de services concentrera 100 milliards d'euros à l'horizon 2018, contre 17 milliards en 2013.
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