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Intel et HP face à l'Itanium : « On espère qu'Oracle reviendra sur sa décision »

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Attendu pour début 2012, l'Itanium Poulson a été présenté à la presse en amont par Intel et HP. Une manière de contrecarrer les plans d'Oracle qui envisage d'arrêter les développements applicatifs pour la plate-forme.

Echantillon à l'appui (voire photo), Intel et HP ont présenté à la presse française, ce jeudi matin, le Poulson, nouvelle génération de processeur Itanium qui succédera au Tukwila (Itanium 9300) dans le courant du premier semestre 2012. Le Poulson cédera lui-même la place au Kittson aux alentours de 2014-2015.

Rappelons que l'Itanium, dont la conception a été initié en 1994, repose sur une architecture Epic (Explicitly Parallel Instruction Computing) et se destine aux serveurs critiques tel les Integrity Systems (Superdome 2) et BladeSystems Matrix sous OS HP UX et/ou Open VMS principalement (Microsoft et Linux Ubuntu ayant jeté l'éponge). Des machines à haute disponibilité conçues pour 10 ans. Le Poulson innove par sa finesse de gravure en 32 nanomètres (contre 65 nm pour le Tukwila, Intel faisant l'impasse sur le 45 nm) permettant d'introduire 3,1 milliards de transistors. De quoi proposer 54 Mo de caches mémoires et pousser jusqu'à 8 le nombre de coeurs processeurs (le double du 9300).

Puissance en hausse, dissipation thermique en baisse

Côté fonctionnalités, le Poulson supporte jusqu'à 6 instructions en entrée et 12 en sortie. « Cela permet de délivrer les instructions en attente », précise Jean-Laurent Philippe, directeur avant-vente EMEA chez Intel France. Nouvelles instructions, technology Instruction Replay et Hyper-Threading multidomaine sont également introduits pour une fréquence en hausse (1,73 GHz annoncés pour une dissipation thermique de 170 W. contre 185 précédemment). Bus QPI à 6,4 GT/s, support de la mémoire DDR3 RDIMM, compatibilité maintenue de socket et chipset Intel 7500 (et autres), notamment, restent au menu. « Le processeur est en cours de correction des bugs, concède le dirigeant. Il affichera deux fois plus de performances que le Tukwila sans recompilation tout en consommant moins. »

Une annonce en amont alors qu'Intel et HP se montrent habituellement plus discrets sur les roadmap Itanium. Pourquoi tant de précipitation ? Pour marteler, une fois encore, que l'Itanium n'est pas mort et que les deux partenaires poursuivent plus que jamais leurs développements sur la plate-forme, bien que relativement isolés*. Une façon de contredire fermement la communication d'Oracle qui, en mars dernier, annonçait la disparition programmé de l'Itanium et, par conséquence, l'arrêt du support et développement des applications maison attachées à l'offre Intel HP.

Le marché stratégique de l'Itanium

Une annonce « non fondée », insiste Pascal Lassaigne, directeur des marchés Entreprise chez Intel France, que les deux partenaires ont à coeur de contredire toujours et encore. D'abord en rappelant qu'il existe un marché « stratégique » pour les deux acteurs. En 2010, les serveurs Itanium ont généré un chiffre d'affaires de 3,7 milliards de dollars (et autant en services, support et stockage). Une belle progression face aux 102 millions de 2002. Ensuite, en renouvelant et améliorant sans cesse la gamme des serveurs HP qui, depuis 2006, se sont élargis à d'autre form factor que l'offre lame (avec le rack notamment) avec des châssis en 2, 4 ou 8 sockets proposant jusqu'à 4080 noeuds et des fonctions « non stop server ». (Suite de l'article en page 2.)


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