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Interview : Progress Software renforce sa confiance en... SOA

Publié par La rédaction le - mis à jour à

Jeffrey P. Stamen, vice-président, en charge du développement et de la stratégie chez Progress Software nous explique la stratégie SOA et revient sur les multiples acquisitions réalisées depuis fin 2005.

Athènes.- En visite en Europe, pour rencontrer ses grands clients et prospects, une partie de l'état major de l'éditeur Progress Software s'est prêté au jeu des questions-réponses pour Silicon.fr

Quelles raisons ont amené Progress à orienter ses investissements et à monopoliser ses ressources sur les technologies SOA (Architectures Orientées Service)?

Jeffrey P. Stamen: En 2004, nous avons décidé que SOA et les technologies rattachées incarnaient précisément notre idée du développement d'applications pour les entreprises. Cette approche permet en effet de déterminer la meilleure combinaison de code et de données pour traduire les processus métiers, soit par de nouveaux développements, soit à partir des applications existantes. Ce point est crucial, car chez Progress nous savons que le code existant peut faire bien d'autres choses, et s'adapter sans réécriture aux nouveaux enjeux de l'entreprise via les services Web par exemple.

C'est alors que nous avons affiné notre vision de modèles inédits générant de nouvelles applications combinées à la reprise de l'existant, sur un mode d'informatique distribuée. Notre stratégie reposait clairement sur nos technologies Sonic ESB facilitant la collaboration entre des programmes souvent cloisonnés, avec une orchestration de ces services amenant à une réelle gouvernance de l'information, donc de l'activité. Notre objectif : rassembler les composants-clés pour fournir une solution SOA intégrant les meilleures pratiques.

En un an et demi, vous avez acheté de nombreuses sociétés technologiques. Pouvez-vous nous expliquer comment ces acquisitions s'inscrivent dans votre stratégie SOA ?

Notre croissance externe a porté autant sur la gouvernance que sur l'intégration de données.

En décembre 2005, nous avons racheté Actional dont les logiciels assurent une visibilité de tous les composants SOA, de leurs interactions, et des processus métiers, pour fournir une gouvernance de l'activité de l'entreprise. Dans la même lignée, Apama (avril 2005) ajoute un suivi en temps réel de l'activité (tableau de bord dynamique) au service des décideurs métiers. Puis, nous avons réalisé le potentiel supplémentaire d'Apama en matière d'?event stream processing?. Cette technologie permet de définir des règles et des filtres agissant en temps réel sur les flux de données pour, par exemple, optimiser les requêtes en les allégeant à la volée. Des gains de performance considérables lors de transactions en volume !

Acquis en décembre 2005, Néon a enrichi notre offre de connectivité DataDirect avec Shadow, qui ouvre les programmes et les données stratégiques des mainframes aux services Web, en les connectant à notre ESB Sonic. Par ailleurs, avec EasyAsk nous nous sommes dotés d'un moteur de recherche (en langage naturel) de données structurées et non structurées.

Enfin, cet été, nous avons acquis la société Pantero et son offre de mapping global de données hétérogènes au sein d'un référentiel de métadonnées. En introduisant de l'intelligence au niveau de ce mapping, l'entreprise accède simplement à ces applicatifs sans recodage (des données ou des programmes) et peut adapter son informatique à sa stratégie.

Au-delà de l'intégration de ces logiciels et technologies, quels développements internes avez-vous réalisés ?

Un des développements majeurs a concerné l'offre DataXtend pour une synchronisation des données hétérogènes (multibases et multitechnologies), en conservant le bénéfice de la consistance transactionnelle. Cette solution répond au besoin de communication entre bases de données, sans réécrire aucune de ligne de code. C'est une sorte d'ETL temps réel en mode OLTP. DataXtend autorise ainsi une maîtrise de la transaction de bout en bout. Par semple, si une même transaction accède à plusieurs bases de données, dont l'une pour laquelle l'utilisateur n'as pas de droits d'accès suffisants, DataXtend permet de le détecter, et de prédéterminer des actions.

Maintenant que vous disposez des composants-clés SOA, quels sont vos nouveaux challenges ? Votre vision a-t-elle disparu ?

La stratégie déployée pour accomplir notre vision SOA est encore en phase de convergence. Nous avons choisi Eclipse comme environnement commun à toute notre offre. Actional et Apama sont déjà totalement intégrés avec Sonic ESB, et EasyAsk fonctionne étroitement avec Progress DB. Bref, les bases sont posées.

La prochaine étape, déjà initiée, consistera à se pencher sur l'opportunité d'une console de gestion et de supervision commune, en sachant que les produits sont généralement utilisés par des personnes différentes dans l'entreprise.

Certes, nous disposons donc des pièces maîtresses. Néanmoins, je pense que nous pourrions aller plus loin encore dans la gestion des métadonnées.

Quant à notre vision, elle n'est nullement altérée. Car nous commençons seulement à déployer notre stratégie SOA. De plus, nous affinons notre vision en écoutant les attentes et les réactions du terrain : nos intégrateurs et nos clients. Alors seulement, notre R&D nous permet d'imaginer des réponses aux nouveaux challenges en utilisant les technologies émergentes le plus pertinentes.

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