J2M conseille Barry Diller... contre Jean-René Fourtou
Publié par La rédaction le - mis à jour à
La société de conseil de l'ancien P-dg de Vivendi Universal, Jean-Marie Messier, conseille Barry Diller, le président de Vivendi Universal Entertainment, sur sa stratégie face à Jean-René Fourtou
Il est des prolongements qui surprennent, et des relations, que l'on imaginait contre nature, qui durent. A la suite du rachat d'USA Networks par Vivendi Universal, l'accès de son fondateur Barry Diller à la présidence de Vivendi Universal Entertainment laissait présager l'affrontement inévitable de deux personnalités.
« Le Figaro » évoque le retour de Jean-Marie Messier, écarté de la présidence du groupe Vivendi Universal, dans cette forme de comédie où se joue l'avenir des actifs américains du groupe. Sa société de conseil aurait signé un contrat avec Barry Diller, le bouillonnant patron de Vivendi Universal Entertainment. Au-delà de ses fonctions dans Vivendi Universal Entertainment, Barry Diller est toujours un acteur incontournable du paysage des médias US. En particulier au travers de sa société USA Interactive, il n'entend sans doute pas laisser Jean-René Fourtou, qui a remplacé J2M à la tête de Vivendi Universal, dicter les règles du démantèlement des activités américaines de VU sans en tirer un profit personnel. Tout porte donc à croire que le contrat passé entre Barry Diller et Jean-Marie Messier permettra au premier d'affronter Jean-René Fourtou. USA NetWorks, une épée de Damoclès sur la tête de VU
Lors de la cession d'USA NetWorks à Vivendi Universal, Barry Diller, son fondateur et principal actionnaire, a adjoint au contrat une clause de compensation qui s'appliquerait en cas de cession d'actifs ou de dissolution de la co-entreprise.
Cette clause est destinée à couvrir certaines obligations fiscales de Barry Diller et d'USA Interactive, et donne obligation à Vivendi Universal de lui verser deux millions de dollars. Cette contrainte pèse lourdement sur la stratégie de démantèlement de Vivendi Universal, qui a entamé des « discussions cordiales et collégiales » avec USA Interactive.