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La période sombre de Vivendi une nouvelle fois épinglée

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Un nouveau procès, pénal cette fois, pourrait avoir lieu cette année

Vivendi n'en pas encore fini avec ses errements des années 2000-2002. A cette époque, le groupe dirigé par Jean-Maris Messier était parti à la conquête du monde (en s'offrant notamment Universal) et s'était effondré suite à l'éclatement de la bulle Internet. Le géant français avait alors frôlé la faillite pure et simple.

En 2002, des plaintes déposés par certains actionnaires minoritaires pour diffusion d'informations fausses et trompeuses, abus de biens sociaux, manipulations de cours et délits d'initiés avaient débouché en 2004 sur une double condamnation de la part de l'AMF, l'Autorité des Marchés Financiers. Jean-Marie Messier et Vivendi avait écopé d'une sanction de 1 million d'euros chacun, condamnation ramenée à 300.000 euros et 500.000 euros en appel.

L'affaire pourrait aujourd'hui rebondir au pénal suite à la clôture de l'enquête de la brigade financière. Selon la Tribune, les conclusions de cette enquête ont été transmises aux juges Henri Pons et Jean-Marie d'Huy. Ils doivent désormais décider s'il y a lieu de renvoyer Vivendi au pénal ou le groupe bénéficie d'un non lieu.

Mais au vu des conclusions de la Brigade financière, il y a fort à parier que Vivendi retourne devant les tribunaux. Les enquêteurs ont à leur tour épinglé « une communication financière résolument optimiste » et « des pratiques comptables agressives ayant nécessité la mise en oeuvre d'une ingénierie juridique et financière sophistiquée dont il ne fait aucun doute qu'elles ont été motivées partiellement au moins par des considérations cosmétiques s'inscrivant dans le cadre d'une communication financière résolument optimiste ».

Exemples. Cegetel était traité comme une filiale à 100% alors que le groupe n'en possédait que 44% et ne contrôlait pas ses cash-flows. En 2000, après la fusion avec Seagram, Vivendi affirmait n'avoir aucune dette pour ses activités de communication alors que la dette nette du groupe dépassait les 25 milliards d'euros dont plus de 12 milliards pour la communication. Une simple erreur de traduction pour Jean-Marie Messier.

Difficile à croire pour la Brigade qui met à jour d'autres gros mensonges qui ont certainement « endormi' par mal d'actionnaires. En 2002, Vivendi revendiquait ainsi un cash flow positif de 1,4 milliard d'euros alors qu'il était négatif de 134 millions.

Sept dirigeants du groupe sont pour le moment mises en examen dont Jean-Marie Messier, Guillaume Hannezo, ancien directeur général et financier, Dominique Gibert, directeur financier de Vivendi, Hubert Dupont et François Blondet, reponsable de la trésorerie.

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