La presse écrite américaine s'inspire des 'blogs'
Publié par La rédaction le - mis à jour à
La presse papier américaine, en mal d'un lectorat qui ne cesse de l'abandonner, tente de rebondir sur le modèle des 'blogs' : elle s'ouvre aux 'journalistes citoyens'
La presse écrite américaine a franchi une étape décisive au cours de l'été dernier : pour la première fois, le nombre d'adultes qui lisent un quotidien est passé sous la barre des 50 %.
Les journaux et magazines affrontent un phénomène, Internet, dont le concurrence se fait de plus en plus forte, au point que la presse américaine n'en finit plus de se concentrer, avec inévitablement des milliers de postes supprimés.
Cette déconfiture profite surtout à quelques riches groupes ou magnats de l'édition, qui en profitent pour faire leur marché chez les journaux en difficulté et étoffer leurs portefeuilles de médias. Mais pour autant, passé l'étape difficile des restructurations, les médias traditionnels restent soumis à la loi du marché et à leur concurrence en ligne au contenu gratuit.
Pour faire face à la crise, il leur faut trouver de nouveaux modèles économiques. S'afficher en ligne ? Tous l'ont fait, mais c'est loin d'être suffisant car il est difficile de quitter les pratiques du papier, et surtout les recettes publicitaires sont encore très loin d'atteindre celles du modèle papier.
Et pourquoi pas alors adapter l'un des grands succès de la toile, les blogs - ces sites où l'internaute joue au journaliste et affiche sa vie ou ses intérêts - au modèle de la presse écrite ?
L'idée a fait son chemin, plusieurs journaux papier viennent d'ouvrir leurs colonnes à ceux qu'ils nomment les 'journalistes citoyens'. Les journaux en appellent aux journalistes amateurs, bénévoles et 'citoyens', une manne économique qui s'accompagne inévitablement d'une dévalorisation du métier de journaliste.
Ils oublient, pourtant, que même ces amateurs qui se disent journalistes, et qui pourtant restent bien virtuels, ont besoin de sources d'information pour publier en ligne ou sur papier. La très grande majorité d'entre eux se contentent de copier, quand ce n'est pas de recopier les contributions des vrais journalistes?