MCI versus AT&T, le feuilleton continue
Publié par La rédaction le - mis à jour à
AT&T continue d'accuser MCI (ex WorldCom) de pratiques de reroutage déloyales, représentant, pour lui, un manque à gagner sur ses recettes en accès locaux.
A la fin de la semaine, AT&T est revenu à la charge auprès du tribunal des faillittes de Manhattan: le géant américain des télécoms a produit plus de détails sur le routage pratiqué par MCI via le Canada pour les communications du Ministère de la Défense, de l'Armée et de la Marine américaine. AT&T a présenté 5 pages d'enregistrement d'appels retraçant le routage des appels sur des zones rurales à tarif élevé via le réseau MCI pour aboutir ensuite sur le réseau d'AT&T. Ce dernier présente le cas d'un appel provenant de l'Etat du Wisconsin et destiné à ce même état, à quelque 70 miles de distance seulement. L'appel aurait été dérouté pour éviter les frais d'accès. Il aurait transité « via une passerelle canadienne » par Winnipeg, puis le Manitoba, et ensuite Toronto puis White Plains, Etat de New York, où là il se serait enfin raccordé au réseau d'AT&T. Le total de la distance ainsi parcourue dépasse les. 2.600 miles ! MCI a répondu qu'il n'y avait rien d'inapproprié dans certains cas de reroutage, et qu'il n'y a pas de menace sur la sécurité nationale à effecter de tels reroutages. Ceux-ci, explique l'opérateur toujours protégé par le Chapitre 11 des faillites, relèveraient des procédures de LCR ( »
least cost routing »). En réponse, AT&T a critiqué les arguments de défense de MCI, estimant qu'ils étaient construits de toutes pièces.