Merril Lynch est disculpé de deux déroutes boursières
Publié par Pierre Mangin le - mis à jour à
Les investisseurs victimes de la bulle Internet n'ont pas eu gain de cause. La banque conseil n'est pas tenue pour responsable de ses notations parfois optimistes.
Un juge fédéral américain a débouté un groupe de plaignants -des investisseurs- qui voulaient rendre Merrill Lynch responsable de la déconfiture de leurs placements dans deux jeunes sociétés cotées en Bourse: Real Media et Interliant.
Le verdict a surpris: non pas que les observateurs à Wall Street attendaient une mise au pilori. Mais de là, à être totalement blanchi. Il est vrai que le juge fédéral de New York, Milton Pollack ne manque pas d'arguments: il n'a pas voulu donner raison à des
investisseurs spéculateurs qui savaient qu'il y avait un risque dans leurs investissements. Car ils ne sont pas les seuls à avoir vu s'écrouler les cours des actions des valeurs « high tech » en raison de l'implosion de la bulle Internet.
Les plaignants n'ont donc pas réussi à rendre Merrill Lynch responsable de leur mésaventure en Bourse: ils avaient beaucoup investi dans Rich Media et Interliant. Or, le cours de leur action a chuté dramatiquement et se trouve à 10% de leur espérance.
Soulagement dans les officines de Wall Street
Pour les sociétés de conseil en placement, à Wall Street, c'est un grand ouf! de soulagement. Car si le jugement avait été favorable aux investisseurs spéculateurs, c'est une longue liste de 'brokers', de conseillers - acheteurs qui auraient été visés.