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Microsoft conclut un accord exceptionnel au service de Samba open source

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Première dans l'univers Windows. Microsoft ouvre son code pour faciliter le développement d'un concurrent open source d'Active Directory

C'est un accord exceptionnel et quasi historique que Microsoft vient de signer avec la PFIF (Protocol Freedom Information Foundation), une fondation à but non lucratif dédiée aux logiciels open source.

Le géant des logiciels a accepté - et facturé 10.000 dollars, une somme ridicule pour lui ! - via la fondation d'ouvrir le code de Windows à l'éditeur open source Samba afin que ce dernier puisse opérer sur les réseaux sous Windows.

Samba développe un concurrent d'Active Directory, la brique annuaire d'entreprise de Microsoft au coeur de sa stratégie serveur. L'événement est donc d'importance, c'est en effet une brique essentielle de la stratégie de Microsoft qui se dévoile !

Il faut cependant relativiser la dimension de l'annonce, d'abord parce que Samba est certes un acteur important du monde du libre, mais certainement pas un acteur majeur du marché. Ensuite parce qu'au delà des problématiques d'interopérabilité auxquelles se heurtent les infrastructures informatiques, l'accord a surtout une tournure politique !

En effet, Microsoft reste dans le collimateur de la Commission européenne sur ses pratiques jugées parfois abusives. A ce propos, le commentaire du porte parole de l'exécutif européen Jonathan Todd est sans ambiguïté, « Cela devrait injecter de la concurrence sur un marché que Microsoft a fini par dominer du fait d'une politique abusive. »

Rappelons que Microsoft a été condamné par la Commission européenne en 2004 pour ne pas fournir les informations suffisantes pour permettre à ses concurrents de rendre leurs produits interopérables avec les serveurs et postes de travail sous Windows.

Il faudra donc attendre la suite des événements pour valider la volonté de Microsoft d'ouvrir réellement et en profondeur ses technologies, comme les autorités européennes, mais également américaines, lui demandent.

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