Microsoft ouvre le code source d'Office à 60 pays
L'open-source donne des boutons à Microsoft. Et depuis plusieurs mois, la firme contre-attaque avec les mêmes armes que le monde des logiciels libres en ouvrant le code source de certains de ses produits. Une révolution pour le groupe de Bill Gates qui jusque là conservait très jalousement ses secrets de fabrication.
Microsoft annonce aujourd'hui l'élargissement de son programme 'Government Security Program' (GSP) à la suite Office. Ce programme permet à des gouvernements « partenaires » d'adapter leurs propres technologies à Windows pour renforcer l'efficacité ou la protection des programmes. Le code de la suite Office (Word, Excel, Powerpoint, Outlook) sera ainsi disponible pour les gouvernements de plus de 60 pays dont la Chine et la Russie. Actuellement, plus de 30 pays ont signé les accords du GSP, parmi lesquels l'Australie, la Chine, la Norvège, la Russie, l'Espagne et le Royaume-Uni. Les administrations de plus de 60 pays y participent également. « Chez Microsoft, nous voyons les gouvernements qui utilisent nos logiciels comme des partenaires de confiance. L'ajout d'Office 2003 dans le GSP montre notre engagement continu dans la collaboration avec les gouvernements du monde entier pour trouver des solutions répondant à leurs besoins spécifiques en technologie de l'information », déclare Jonathan Murray, directeur de Microsoft EMEA. Cette ouverture n'est pas une première. Dans sa lutte contre Linux, Microsoft a déjà fait beaucoup d' »efforts ». En juin dernier, l'éditeur annonçait qu'il autoriserait pour la première fois tous les éditeurs disposant d'une licence à modifier et à conserver les innovations qu'ils apportent à Windows CE. Ce système d'exploitation équipe des appareils électroniques et des terminaux portables. En avril 2003, la firme étendait un précédent accord passé avec le département de la Justice US, pour ouvrir Windows aux fabricants de serveurs et concepteurs de produits compatibles avec la plate-forme Windows. L'opération GSP
« Le programme GSP (Government Security Program)permet aux gouvernements de disposer d'informations sur Windows afin d'accroître leur capacité à déployer des infrastructures informatiques sécurisées. Cette initiative vise également à l'établissement d'une meilleure collaboration entre les spécialistes de la sécurité chez Microsoft et leurs homologues gouvernementaux », explique Craig Mundie, directeur technologique de l'éditeur. En clair, l'accord va aider les agences d'Etat en charge de la sécurité à élaborer leurs propres systèmes de cryptages de données à partir de Windows. Il s'agira aussi de vérifier que ces logiciels ne contiennent pas de porte dérobée utilisée par les 'hackers' pour pénétrer un PC. Ainsi, certains informaticiens bien identifiés pourront accéder aux secrets de Windows via Internet et avec une carte à puce les authentifiant. 97% du code sera accessible en ligne. Pour le reste, il faudra se rendre en personne dans les locaux de l'éditeur, à Redmond.
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