OPA Yahoo: Murdoch, avec News Corp, MySpace, veut contrer Microsoft
Publié par Pierre Mangin le - mis à jour à
Rebondissement dans le feuilleton Yahoo: le groupe de Murdoch se pose comme chevalier blanc, alternative à l'offre de Microsoft
Ce n'est pas une rumeur: des négociations seraient ouvertes entre Yahoo et News Corp, avec l'implication de MySpace, afin de constituer une contre-proposition face à l'offre publique de Microsoft, jugée inamicale, à hauteur de 44,6 milliards - affirme le Wall Street Journal de ce 13 février. Après Google, News Corp. pourrait donc faire office de chevalier blanc.
Dans la proposition faite par ces sociétés du groupe Murdoch, News Corp. apporterait du 'cash' mais échangerait ses actions à plus de 20%. Le montage valoriserait Yahoo à environ 50 milliards de dollars soit 5,4 milliards de dplus que l'offre de Mixrosoft.
Toujours selon le quotidien de New York (dont le propriétaire, Dow Jones, fait depuis peu partie du groupe de Rupert Murdoch), ce montage ne sortirait pas des tiroirs in extremis. Il serait, au contraire, l'aboutissement de 18 mois de discussions. Celles-ci auraient été très avancées mais auraient achoppé sur la valorisation de MySpace, récemment acquis par le groupe et évalué entre 6 et 10 milliards de dollars.
A la Bourse de New York, Yahoo a presque gagné un point (+0,98%), tandis que News Corp reculait d'un demi-point. Mais c'est surtout Microsoft qui tire les marrons du feu, semble-t-il: le titre a pris + 2,12%.
On relève également que le deuxième plus gros actionnaire institutionnel de Yahoo, Bill Miller, s'est dit favorable au rachat par Microsoft à condition que le géant de Redmond rehausse son offre actuellement positionnée à 44,6 milliards de dollars. On n'a rien sans rien. Mais cette déclaration démontre que le conseil d'administration de Yahoo commence à se diviser.
Rappelons qu'officiellement, Yahoo a rejeté l'offre de Microsoft. Le portail estime que cette OPA non sollicitée le « sous-évalue massivement« . Pire: Yahoo s'estimerait « spolié » par cette offre.
De son côté Microsoft, qui n'a pas commenté l'arrivée de Murdoch, estime qu'il arrivera à ses fins m^me s'il faut aller voir directement les actionnaires. « Nous pensons qu'en agissant promptement pour achever cette transaction, nous servirons au mieux l'intérêt des parties.La réponse de Yahoo! ne change pas notre confiance dans les mérites financiers et stratégiques de notre proposition. Comme nous l'avons dit précédemment, Microsoft se réserve le droit de poursuivre toutes les voies pour que les actionnaires de Yahoo! puissent saisir l'opportunité de profiter de notre offre. »