Objectif : 40.000 utilisateurs Linux chez IBM en 2005
15.000 des 300.000 employés d'IBM auraient déjà fait le choix de Linux, selon Scott Handy, vice président en charge de la stratégie et du développement des marchés Linux dans le monde. Et Big Blue espère que 40.000 de ses employés seront sous Linux avant la fin 2005.
Nous avions en janvier évoqué le contenu d'un mémo interne émanant de la direction américaine d'IBM, et plus précisément du CIO Bob Greenberg, lequel incitait l'ensemble des employés de Big Blue à passer sous Linux avant la fin 2005. La portée de ce mémo avait ensuite été réduite par un discours plus modéré, qui parfois contredisait le premier? A l'occasion de l'Open Source Business Conference de San Francisco, Scott Handy a semble-t-il tenu a remettre les pendules à l'heure, en indiquant que l'objectif des 40.000 postes Linux n'implique pas nécessairement qu'IBM pense que tout le monde devrait passer sous Linux ! Migration sous Linux économique ou non ? En fait, le discours du dirigeant d'IBM pourrait paraître quelque peu ambiguë : d'un côté il affirme que selon les analystes maison le coût annuel d'un poste Linux est inférieur à 5.000 dollars, contre 7.000 dollars pour un poste Windows. Et d'affirmer que le passage d'un PC sous Linux ne serait pas une si bonne opération pour tout le monde ! Selon Scott Handy, « Si vous observez le TCO (total cost of ownership) des caractéristiques de Linux et des logiciels open source face à Windows et Microsoft Office, il n'est pas aussi grand« . Si l'on ajoute les coûts de tests et de support, et sans doute de formation, à l'acquisition d'un nouveau poste sous Linux, le passage sous open source se révèle même plus onéreux pour la majorité des entreprises. Les nuances du programme interne de migration Voilà un discours qui aurait pu faire plaisir à Microsoft, si en fait IBM ne nuançait son analyse. A la suite du mémo de Greenberg, IBM a lancé un programme interne appelé Open Client Assessment destiné à accompagner la migration des postes Windows vers Linux. Or, il apparaît que, selon ce programme, de nouvelles voies de réduction des coûts peuvent être suivies tout en gardant les postes Windows. D'ailleurs, le programme se concentre désormais sur la migration des utilisateurs vers des serveurs centraux d'applications, plutôt que sur des applications sur plateforme PC de bureau. « La moitié des choses que nous leur demandons de faire peuvent être réalisées sous Windows » affirme Scott Handy. Pour résumer, on fait des économies en conservant les postes de bureau Windows, et en leur donnant accès à des applications dédiées sur serveurs localisés? sous OS Linux sans doute ?
Sur le même thème
Voir tous les articles Actualités