Observatoire IPv6: l'implication nuancée des opérateurs télécoms en France
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
A part Iliad/Free, les opérateurs télécoms français ne se mobilisent guère pour accélérer la transition vers IPv6, selon un bilan de l'ARCEP.
L'ARCEP vient de dresser un bilan nuancé à propos de la transition vers IPv6 sur le marché français des télécoms. Ce protocole va succéder à l'IPv4 pour assurer le développement des communications électroniques sur les réseaux fixes.
« Celui-ci offre plus de liberté aux utilisateurs et aux éditeurs, et leur permet de s'affranchir des limitations introduites par les maillons intermédiaires » en raison de l'espace d'adressage quasi-illimité, évoque l'Autorité de régulation des télécoms.
Des « inégalités entre opérateurs » demeurent, selon le bilan établi. Ainsi, sur les réseaux fixes, une grande partie des clients des quatre principaux opérateurs dispose de box compatibles IPv6.
Mais l'indicateur d'activation est très fluctuant en fonction des services de communication : 35% pour Free, 33% pour Orange, et moins de 1% pour Bouygues Telecom et SFR.
Selon les déclarations de prévisions par opérateur, l'adoption IPv6 devrait progresser mais il restera encore de fortes inégalités à l'horizon 2020.
Ainsi, Free maintenir son leadership dans la transition en basculant 95 à 100% de ses clients.
Bouygues Telecom compte titiller Orange dans des fourchettes respectives situées entre 75 et 85% et 70 et 80% . SFR restera à la traîne dans une proportion de 10 à 20%.
A se demander si les législateurs ne vont pas devoir ériger des dispositions contraignantes pour accélérer la transition IPv6, comme le demande régulièrement la députée Laure de la Raudière (LR, Eure-et-Loir).
L'ARCEP rappelle dans son bilan que les quatre principaux opérateurs français ont déjà affecté entre environ 85% et 99% des adresses IPv4 qu'ils possèdent. Une pénurie qui rend la transition vers le protocole IPv6 de plus en plus incontournable.
(Photo by The Cable Show on Visual hunt / CC BY-ND)