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Open RAN : le conflit Chine-USA déteint sur les travaux de standardisation

Publié par Clément Bohic le | Mis à jour le

Craignant des sanctions américaines au nom d'une collaboration avec des entreprises chinoises blacklistées, Nokia a suspendu sa contribution au sein de l'Alliance O-RAN.

Avertissement sérieux pour l'Alliance O-RAN ? Nokia vient de mettre en pause sa collaboration technique. pour motif géopolitique. L'équipementier finlandais craint que la présence d'entreprises chinoises dans cet organe de standardisation ne déplaise à Washington. Et que ce dernier lui inflige, en conséquence, des sanctions.

Parmi les entités susceptibles de poser problème, il y a des fournisseurs de semi-conducteurs, comme Phytium et Kindroid. L'un et l'autre figurent sur la « liste noire » du département du Commerce. Celle-là même où Huawei se trouve depuis plus de deux ans. Elle interdit à toute organisation américaine de se fournir auprès de ces entités, sauf autorisation expresse du gouvernement.

D'autres restrictions pèsent sur certaines entreprises chinoises. Inspur (fabricant de serveurs) est par exemple la cible d'un ordre exécutif signé sous l'ère Trump et reconduit par l'administration Biden. Il interdit tout investissement dans les sociétés liées à l'appareil militaro-industriel chinois. Elles sont une soixantaine au dernier pointage. Dont des telcos (China Telecom, China Mobile.) également membres de l'Alliance O-RAN.

Au vu du poids de Huawei sur le marché national, le département du Commerce avait fait une exception, sous la forme d'une licence temporaire couvrant des transactions spécifiques. Elle permettait notamment de continuer à collaborer avec l'entreprise dans le cadre de groupements industriels tels que la GSMA, l'ITU ou l'ETSI. L'Alliance O-RAN en est absente. pour le moment.

Photo d'illustration © Olga - Adobe Stock

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