OpenWorld 2009 : Oracle VM 2.2 plus rapide, plus ajustable, mieux géré
« Avec Oracle VM 2.2, nous sommes les seuls à proposer sur le marché toute la pile de virtualisation incluant les applications, optimisées, avec une offre complète de management des VM, et des plug-ins via API vers les solutions de stockage (les applications, ou les développeurs) », annonce clairement Wim Coekaerts, directeur Linux et Virtualization Engineering chez Oracle.
Avec Oracle VM 2.2, l'éditeur compte bien améliorer sa présence et devenir un acteur de référence sur ce marché, où ses offres restent encore peu visibles, malgré des technologies très évoluées. Peut-être la frilosité face à un unique acteur proposant applications, SGBD, système d'exploitation et virtualisation, système de fichiers, et bientôt. serveurs haut de gamme ? La demande d'interlocuteur unique a apparemment des limites. Peut-être le mauvais souvenir d'un monde tout bleu.
En attendant, l'éditeur avance et améliore son offre Oracle VM qui, rappelons-le, reste ouverte aux applications tierces.
Une pluie de nouveautés pour améliorer performance et fiabilité
Oracle VM 2.2 repose sur le dernier hyperviseur Xen 3.4 (et s'appuie sur le nouveau kernel dom0 basé sur Oracle Enterprise Linux 5.3). Ces spécificités améliorent les performances des plates-formes conçues autour des processeurs Intel Xeon 5500 (Nehalem) et des processeurs six coeurs Opteron d'AMD. En outre, comme pour chaque nouvelle version en matière de virtualisation, le support du matériel a été optimisé en mode paravirtualisé ou virtualisé. « Les systèmes hôtes peuvent aussi bénéficier de ces améliorations et particulièrement Windows », précise-t-on chez Oracle. Une aubaine pour un éditeur qui avance l'argument d'utiliser des serveurs d'entrée de gamme pour la virtualisation.
Avec cette nouvelle version, l'utilisateur peut maîtriser la qualité de service (CPU, réseau, disque.) via son navigateur dans Oracle VM Manager. Par exemple, il peut définir la priorité d'ordonnancement des tâches pour les processeurs virtuels des VM ainsi que le taux maximal de temps processeur pour chaque VM. Par ailleurs, la haute disponibilité a aussi été améliorée. « Dans les pools de serveurs, nous considérons un serveur maître, qui nécessitait une relance manuelle en cas de problème. Désormais, si ce dernier tombe, un second de son pool prend automatiquement la relève sans interruption », précise Wim Coekaerts.
Bien entendu, Oracle VM supporte une nouvelle mise à jour de l'Oracle Cluster File System (1.4) avec de nouvelles caractéristiques comme le support des Spare Files (fichiers à trous) accélérant le provisionnement et le clonage de VM, et optimisant les procès de stockage. Autre nouveauté : le support direct pour des équipements de stockage multipath qui peuvent être alloués à des machines virtuelles, augmentant les performances des applications en cluster.
Virtual Iron absorbé en quelques semaines
Après le rachat de Virtual Iron en mai 2009, l'éditeur avait annoncé l'arrêt de ces produits remplacés par Oracle VM, tout en maintenant le support minimal pour les clients. Oracle VM 2.2 réalise la fusion annoncée de ses technologies avec celles de Virtual Iron. Et surtout, il offre la possibilité de migrer aisément les machines virtuelles Virtual Iron vers des images Oracle VM. « Parmi les fonctions que nous avons intégrées suite au rachat de Virtual Iron, on retrouve de nombreuses fonctions de gestion de la virtualisation », précise Wim Coekaerts.
Si le mur du silence apparaît dès que l'on prononce le mot Sun (avec la formule la plus entendue lors de cette édition : « Légalement, je ne peux pas commenter. »), on peut tout de même se demander ce que deviendra xVM, l'offre de virtualisation de Sun. En tout cas, une chose est sûre : les clients de Sun intéressés devraient se montrer patients avant de la déployer.
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