PeopleSoft vire C. Conway: Oracle relancera l'OPA
Publié par Pierre Mangin le - mis à jour à
Les autorités n'ayant rien à redire sur l'éventuel rachat de PeopleSoft, la firme de Larry Ellison va ré-itérer son OPA. Car le conseil d'administration de PeopleSoft vient de limoger Craig Conway: trop anti-Oracle?
Cette fois, ça y est: Oracle pourrait bien parvenir à ses fins dans les prochaines semaines. D'autant plus rapidement que PeopleSoft annonce ce 1er octobre, un remaniement de sa direction générale, avec l'éviction du principal dirigeant, Craig Conway, trop anti-Oracle. Cette mise à l'écart du 'President CEO' de PeopleSoft a été votée par le conseil d'administration, en raison d'une »
perte de confiance dans sa capacité à gérer la situation« . A sa place a été rappelé Dave Duffield, 63 ans, fondateur et président du conseil d'administration de PeopleSoft. Au titre de co-présidents ont été promus Kevin Parker (ex DAF) et Phil Wilmington, actuel directeur des opérations sur l'Amérique du Nord. Dans ses commentaires, le conseil d'administration de PeopleSoft explique que cette éviction n'a rien à voir avec le dossier Oracle. Elle serait seulement due à l'intransigeance de Creg Conway. Le conseil d'administration ré-itère son opposition à l'OPA inamicale d'Oracle. L'OPA d'Oracle réhabilitée De nombreux analystes sont convaincus que la mise à l'écart de Craig Conway va ré-enclencher l'OPA d'Oracle. Rappelons que le ministère de la Justice américain a fait savoir qu'il ne ferait pas appel de la décision de la cour fédérale qui a donné son feu vert à Oracle, malgré le risque de concentration du marché logiciel: ce dernier peut donc ré-itérer son offre publique d'achat d'actions PeopleSoft afin d'en prendre le contrôle. La Bourse a salué positivement le départ de Craig Conway: l'action de PeopleSoft a gagné 3 points, à 22,83 dollars, ce vendredi. Ce qui signifie qu'Oracle va devoir rehausser son offre au dessus de 21 dollars et donc bien au delà de 7 milliards de dollars. L'absorption de J.D.Edwards, un raté?
D'autres commentaires (dont le New York Times) considèrent que l'acquisition de JD Edwards serait un échec. imputable, précisément à Craig Conway. Même si les évincés, comme les absents, ont toujours tort, force est de s'interroger. Ainsi, certains observateurs en rajoutent et déplorent le manque de perspectives claires sur les axes de développement de PeopleSoft. Au fait, qu'en pensent les clients de feu JDE?