RFID: l'Asie devrait connaître un 'boom' en 2005
On aurait pu penser que la Chine continentale serait le premier pays en matière de développement RFID. C'est presque vrai. En fait, ce sont Hong-Kong et Singapour qui s'avèrent les deux places les plus avancées en la matière.
Malgré leur petite taille, ces deux métropoles constituent de véritables plates-formes régionales en termes de commerce et de transport/logistique, et bénéficient d'excellents services télécoms et financiers. Or, ces secteurs d'activité sont justement aujourd'hui les premiers débouchés de la RFID. Pour le reste de l'Asie, 2005 semble être l'année du décollageavec la multiplication des projets, des tests et des mises en services d'applications. Comme le souligne Laetitia Fritz-Laurens , correspondante NTIC d'UbiFrance (nouvelle dénomination du pôle missions économiques à l'étranger, ex CFCE) : « La RFID est fortement poussée par les pouvoirs publics car considérée comme l'une des technologies les plus prometteuses. Des investissements publics importants sont réalisés(5 millions d'euros sur 3 ans à Singapour, 46 millions sur 2 ans pour le Japon, 105 millions sur 7 ans pour la Corée)et de nombreux projets pilotes sont mis en place. La Malaisie et la Thaïlande, qui souhaitent concurrencer Singapour et Hong-Kong dans leur rôle de 'hub' régional, sont particulièrement actifs» (tests dans les ports maritimes, e-gouvernement, etc.) À Hong-Kong (système Octopus) comme à Shanghai, ou à Singapour (Ezlink), en Corée et au Japon (Suica), les cartes sans contact sont utilisées depuis plusieurs années dans les transports en commun. Les applications se multiplient (péage routier en ville à Singapour, sorties culturelles, distributeurs automatiques, bibliothèques (Singapour, Hong-Kong, Australie), supermarchés (NTUC Fairprice à Singapour), Fast-food (Thaïlande, Singapour), aéroports pour le marquage des bagages, du frêt et des cartes d'accès à bord, etc. (Hong-Kong, Singapour), distribution (Coles et Woolworth en Australie, GrandFlo en Malaisie, Yuen Fong Yu Paper à Taiwan), industriels (Quanta, Hon Hai, Compal à Taiwan). Singapour est le premier port au monde à tester la RFID pour les conteneurs destinés aux USA, et à Singapour comme à Hong Kong une utilisation pour des cartes de santé est actuellement en discussion. En Chine, 50% des fabricants, opérateurs portuaires et entreprises de logistique souhaitent intégrer la RFID dans leurs process d'ici à fin 2007. Le seul marché chinois de la RFID est estimé à 6,4 Md $US sur les 5 prochaines années. Les grands acteurs du secteur demeurent des acteurs internationaux : WalMart, qui a exigé de ses 100 principaux fournisseurs (dont 70% sont basés en Asie, la plupart en Chine) un passage au tout RFID pour fin janvier 2005, HP (qui a lancé 30 projets RFID dans le monde dont 10 en Asie), IBM, Sun Microsystems, BearingPoint, Symbol Technologies, SAP, Samsung Electronics, Oracle, Sybase, Microsoft. La plupart ont créé des laboratoires de test pour la RFID en Asie (particulièrement Japon, Corée, Singapour, Hong-Kong, Taiwan) en 2003-2004. Les acteurs locaux sont de plus en plus présents Parmi les principaux acteurs, on peut citer Samsung, LG Electronics (Corée), CBS Tech (Malaisie), IE Technology, Identify Ltd (Thaïlande), Neptune Orient Lines, Tunity (Singapour), Hitachi, Maxell, NEC, Mitsui, NTT Communications (Japon), Sandtracker (Australie), Lite-On, Yulon Nissan Motor (Taiwan), dont certains ont des projets d'expansion en Europe. Asie : un espace prometteur pour les applications Parmi les projets en cours sur cette année, signalons le métro thaïlandais et l'aéroport de Hong-Kong, des cartes de fidélité (Thaïlande), des systèmes de sécurité et de défense (Australie), des applications de téléphonie mobile (HP travaille à l'intégration de la RFID dans les téléphones portables en Corée), et même des systèmes de gestion du bétail (Thaïlande, Corée, Australie).
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