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Renesas Electronics est sauvé par le fonds japonais INCJ

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Le fabricant japonais de semiconducteurs Renesas a levé 150 milliards de yens auprès du fonds public-privé Innovation Network Corporation of Japan et d'industriels locaux.

En grandes difficultés, Renesas Electronics, premier fabricant japonais de semiconducteurs, ne passera pas sous le contrôle d'un fonds d'investissement américain.

L'entreprise a annoncé lundi avoir levé 150 milliards de yens (1,41 milliard d'euros) auprès du fonds public-privé Innovation Network Corporation of Japan (INCJ), rejoint par huit industriels locaux, dont Toyota et Panasonic.

L'État japonais sauve Renesas

Renesas a précisé proposer 1,25 milliard d'actions à 120 yens l'unité (1,12 euro), dont 1,15 milliard d'actions à destination de l'INCJ. Le fonds détient ainsi 69 % du capital de Renesas, et devient son actionnaire majoritaire. Soutenu par l'exécutif nippon, l'INCJ pourrait apporter jusqu'à 50 milliards de yens supplémentaires au projet, si nécessaire.

Du côté des autres investisseurs, Toyota va détenir 41,6 millions d'actions Renesas, Nissan 25 millions, Keihin et Denso 8,3 millions chacun. Canon, Nikon et Panasonic disposeront chacun de 4,1 millions de titres et Yaskawa de 1,2 million.

À l'inverse d'Elpida Memory, fabricant japonais de puces mémoire placé en faillite, Renesas va pouvoir recentrer son activité sur son cour de métier - les microcontrôleurs utilisés dans les véhicules et l'électroménager -  et poursuivre l'externalisation d'une partie de sa production auprès de Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC).

Les revenus annuels sont revus à la baisse

Après avoir annoncé cet été une réduction drastique de ses effectifs et une réorganisation de ses sites nationaux, l'entreprise dominée à l'international par ses rivaux, dont Intel et Samsung, révise à la baisse ses prévisions.

Renesas Electronics table désormais sur un chiffre d'affaires de 820 milliards de yens (7,7 milliards d'euros) sur l'exercice fiscal 2012-2013, clos le 31 mars prochain, soit 48 milliards de moins que précédemment.

Quant à la perte nette attendue, elle reste fixée à 150 milliards de yens sur l'ensemble de l'exercice, contre 62,6 milliards de yens un an auparavant.

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