Satellites : Washington veut sa « Force de l'espace » pour 2020
Publié par Ariane Beky le | Mis à jour le
L'US Space Force promue par Donald Trump devra concevoir de nouvelles technologies et défendre les satellites mis en orbite par les États-Unis.
Le vice-président des États-Unis, Mike Pence, a annoncé lors d'une intervention au Pentagone, jeudi 9 août, la création d'une « Force de l'espace » à horizon 2020.
Voulue par Donald Trump, cette armée en devenir est présentée comme essentielle « pour défendre l'Amérique » face aux menaces potentielles que font peser d'autres puissances, la Chine et la Russie en particulier, sur les satellites américains.
Ils sont 100 aujourd'hui, dont 31 satellites GPS, actuellement contrôlés dans leur majorité par l'US Air force, a souligné le magazine Time. Mais cela ne suffit plus, selon Donald Trump. Le président des États-Unis a donc signé en juin dernier un décret en faveur de la création d'une force dédiée capable d'imposer une « domination américaine de l'espace ».
Cette « US Space Force » deviendrait la sixième branche des forces armées américaines. Les cinq branches existantes étant les armées : de terre (US Army), de l'air (Air Force), la marine (Navy), les corps des marines et les garde-côtes.
8 milliards de dollars
Mike Pence a donc dévoilé le programme envisagé pour sa mise en oeuvre, rapporte le Washington Post. Elle passerait, pour commencer, par la création d'une autorité de contrôle (US Space Command) dotée d'un budget dédié. Et se poursuivrait par une réorganisation des opérations spatiales et des personnels au sein du Pentagone.
La création d'une agence de développement chargée de concevoir de nouvelles technologies de défense spatiale est également au menu. Le gouvernement fédéral américain a donc appelé le Congrès à allouer 8 milliards de dollars supplémentaires pour les systèmes de sécurité spatiale au cours des cinq prochaines années.
Les critiques ne manquent pas, y compris dans les sphères du pouvoir. Lui-même sceptique au départ, le secrétaire à la Défense, Jim Mattis, ne voulait pas ajouter « une couche organisationnelle et administrative supplémentaire » au Pentagone, comme l'a rappelé le New York Times. Le ministre s'est finalement rangé parmi les soutiens du projet.
Il revient désormais au Congrès des États-Unis de se prononcer pour ou contre la création - et le financement - de cette Force de l'espace promue par Donald Trump.
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