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Stéphane Richard (Orange) s'insurge contre la politique de Bruxelles

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Le patron d'Orange s'emporte contre la Commission européenne, accusée pour sa politique consumériste. La récente perquisition faite dans les locaux de l'opérateur semble ne pas avoir passé.

La Commission européenne en prend pour son grade. Stéphane Richard, PDG d'Orange, la critique en effet pour sa politique consumériste, qui va - selon lui - à l'encontre des intérêts des opérateurs.

Dans une interview accordée au Figaro (et rapportée par ITespresso.fr), le patron de l'opérateur français se montre incisif vis-à-vis de cette vision « qui a provoqué beaucoup de dégâts ».

« Depuis vingt ans, Bruxelles ne sait faire qu'une seule et unique chose : de l'antitrust. Bruxelles semble ne pas comprendre que le monde a changé, que nous ne sommes plus les anciens monopoles historiques depuis longtemps, mais que nous sommes désormais plongés dans un monde ultra concurrentiel, confrontés à des baisses de prix féroces alors que nous devons investir massivement dans nos réseaux, » accuse Stéphane Richard.

Tout en poursuivant : « La politique consumériste à tous crins de Bruxelles affaiblit les opérateurs européens et déprécie leur valorisation boursière. Les trois grands opérateurs européens pèsent moins lourd en Bourse que le seul AT&T. »

Une perquisition contestée

Toujours dans Le Figaro, le patron d'Orange affiche aussi sa consternation après les récentes perquisitions chez les grands opérateurs télécoms, menées par des agents de la direction de la concurrence de la Commission européenne.

« L'opération commando » de Bruxelles visait à récupérer des dossiers qui pourraient donner des éclairages sur l'écheveau de l'interconnexion IP.

« Cette fois, il s'agit d'une affaire qui nous oppose à l'américain Cogent. Ce conflit a pourtant déjà été tranché en notre faveur par l'Autorité de la concurrence en France après déjà de longs mois d'enquête », proteste Stéphane Richard.

En avril 2012, l'autorité indépendante administrative avait effectivement pris note des engagements d'Orange pour rendre plus transparent le volet de l'interconnexion (tarifs, techniques).

« Il est stupéfiant que la Commission se fasse ainsi le complice d'un acteur américain contre des entreprises européennes qui emploient et investissent massivement en Europe. »

En l'état actuel, la Commission européenne n'a pas émis de commentaires sur les prises de positions tranchées du PDG d'Orange.
Crédit photo : © Orange

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