Swisscom et Telekom Austria: la fusion échoue
Le tollé des syndicats, un front du refus politique et financier sur fond d'amour propre national ont eu raison des discussions entre les deux opérateurs télécoms. Ayant débuté il y a près de 2 ans, elles semblaient pourtant progresser positivement, à l'instar des rapprochements entre les opérateurs scandinaves. En réalité, les objections politiques se sont aiguisées. C'est l'organisme public autrichien ÖIAG, holding responsable des privatisations, qui a annoncé ce 19 août la rupture des négociations. Il est vrai qu'il s'agissait plus d'une absorption que d'une fusion: c'est bien Swisscom qui prenait le contrôle, au moment où ses démêlés avec l'opérateur Debitel et une situation financière toujours tendue n'incitaient pas à l'optimisme chez les actionnaires et les employés de Telekom Austria. Aucune des deux parties, ce 20 août, n'avait donné d'explications concrètes à l'échec des discussions. Swisscom a constaté qu'il n'a pas été possible de »
trouver une solution à même de satisfaire aux intérêts de tous les protagonistes« . A Vienne, les objections sont venues, outre des syndicats, des milieux boursiers, qui voyaient d'un mauvais oeil la disparition d'une véritable locomotive dans les cotations. Pourtant, à l'annonce de ce retournement de situation, les investisseurs ont soutenu Swisscom (+1,5%) et sévéremment sanctionné le titre Telekom Austria qui a brutalement chuté de 19,5%. L'alternative est que l'Etat autrichien va mettre en Bourse 17% de l'opérateur historique national.
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