TRIBUNE : pourquoi Unix plutôt que Linux chez HP ?
Difficile d'abandonner un Unix encore très présent, et même stratégique dans certaines activités, ni une technologie Itanium qu'HP a largement contribué à développer. Frédéric Leonetti, directeur de la division serveurs d'HP France, répond à notre question sur le choix d'Unix et son lien avec Itanium.
« Nous voulons maintenir nos lignes. Mais HP-UX nous offre également la capacité d'intervenir sur le noyau de l'OS dont nous sommes les propriétaires. Sous Linux, il faut suivre la voie de la communauté, et attendre les réponses. »
« Nous offrons également une garantie de services. Et puis, sur la virtualisation, Itanium 2 permet à l'hyperviseur de gérer jusqu'à 20 cessions virtuelles, soit un micro-partitionnement qui peut aller jusqu'à 80 machines virtuelles. »
« Il n'y a plus de frontière entre les mondes HP-UX et x86. Itanium présente en revanche l'intérêt de dépasser les limitations du monde x86. Nous pensons avoir atteint nos objectifs sur la performance et le coût à l'extrême du monde x86. »
« Le parc applicatif Itanium proposait 10.653 applications en janvier, sous HP-UX, Windows, Linux et OpenVMS. Le parc applicatif Windows est de 30.000 applications. Si nous ne faisons pratiquement plus de différences entre les OS sur les performances, Montecito (Itanium 2) apporte une forte réduction du prix à la transaction, de l'ordre de 2 à 3 dollars la transaction. »
Autre constat, il n'y aura bientôt plus d'autres alternatives aux plates-formes x86 chez HP qu'Itanium. Le constructeur annonce en effet la fin de l'Alfa en avril 2007 et du PA-Risc fin 2008. Certes les équipements en place seront encore maintenus longtemps, applications militaires et administrations obligent.
Bilan : Itanium s'impose chez HP, à l'image du Power chez IBM, et Unix conserve les atouts d'un OS à la fois propriétaire, donc théoriquement maîtrisé, et puissant. Jusqu'à quand ?
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