Télécom : une décroissance maîtrisée au premier trimestre 2014
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Les revenus des opérateurs ont connu un recul de 6% au premier trimestre 2014. Un léger mieux par rapport au plus de 7% en moyenne en 2013. Mais ils sont toujours plombés par la chute des revenus mobiles.
Le premier trimestre est à l'image de 2013 pour le secteur des télécoms avec des revenus en baisse, selon les chiffres de l'Observatoire des marchés de l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Néanmoins le régulateur note « un net ralentissement de la baisse ». A raison de moins de 9,1 milliards d'euros de chiffre d'affaires générés en début d'année, le recul se limite à 6,1% par rapport au premier trimestre 2013. Inférieur, il est vrai, aux 7,7% globalement constatés sur l'année dernière. Hors activités annexes (ventes de terminaux et équipements), les revenus des services de communications électroniques s'élèvent à 8,37 milliards (-6,6%).
Encore une fois, ce sont les services mobiles et les baisses de prix provoqués par la forte concurrence qui entrainent le secteur dans sa chute. A 3,4 milliards d'euros, l'activité mobile recule de 13,4% en un an alors que dans le même temps 3,9 millions de nouvelles cartes SIM ont été distribuées (dont 2 millions pour le marché du M2M), que le volume de minutes de communication a progressé de 2,7 milliards (plus de 36 milliards au total, soit 8% de hausse ou 10 minutes de plus par mois et par client) et un trafic Internet mobile qui dépasse les 56?600 téraoctets (+76%) pour une moyenne mensuelle de 262 Mo par utilisateur. Même le nombre de SMS envoyés (50,2 milliards sur le trimestre) a augmenté (de 1,5%) certes à un rythme moins soutenu que les 20 à 30% de 2012.
La 4G au secours des abonnements mobiles
L'Arcep recense 3,7 millions de clients (abonnés et qui disposent d'un terminal compatible) de la 4G au premier trimestre. Soit plus de 9,5?% du nombre d'utilisateurs de services multimédia (Internet, MMS, TV mobile, transfert de données.). La téléphonie mobile LTE a fortement contribué à la croissance des 4,9 millions de clients « multimédia » (3G et 4G) qui sont venus grossir le marché mobile au 31 mars 2014, soit 38,9 millions de cartes SIM. Si la part des clients mobile qui accèdent à la 3G gagne 4 points en un an, elle ne dépasse pas les 49%. Autrement dit, plus de la moitié des 77,6 millions de cartes SIM accèdent uniquement aux services 2G (mais 45% si on exclu les 7,3 millions de puces dédiées au M2M). Un chiffre conséquent qui montre que le réseau 2G a encore de belles années devant lui en France.
Moins impacté, le recul des revenus du fixe se limite à 1,9?% d'une année à l'autre pour un total proche de 3,7 milliards d'euros au premier trimestre 2014 alors que le volume de minutes consommées recule de 11,6% (25 milliards). Un recul compensé par la hausse de 1 million (+4%) du nombre d'accès Internet qui totalise plus de 25 millions de lignes (98% en ADSL) dont 2,2 millions en très haut débit (638?000 en FTTH, +68%, et 1,578 pour Numericable, +18,11%). Entre les premiers trimestres 2013 et 2014, 500?000 nouvelles liaisons très haut débit (THD) ont été activées, soit la moitié de la croissance totale du secteur. Si le marché du THD croit de plus de 29% en volume, il constitue moins de 9% des 25,2 millions de lignes Internet. Et surtout, si le rythme des souscriptions au THD ne connaît pas d'accélération sensible dans les prochaines années, il faudra 50 ans pour que les Français surfent tous en très haut débit. Impensable.
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