UMTS : encore une défection
Le lancement de la téléphonie mobile de troisième génération (3G) en Europe s'éloigne chaque jour un peu plus. Après la Belgique, la France, l'Angleterre, la Suède, l'Espagne, c'est au tour du Portugal de décider de retarder le déploiement effectif de l'UMTS dans le pays. Ce dernier ne devrait pas être opérationnel avant fin 2003 au lieu d'un début d'exploitation à fin 2002. Dans une grande majorité des pays d'Europe, les opérateurs détenteurs de licences 3G chèrement payées font pression sur les gouvernements pour retarder le plus possible le lancement de ces services censés transformer nos bons vieux mobiles en consoles d'accès à Internet en haut débit. Plusieurs explications à cela. La santé financière plus que précaire des opérateurs télécoms européens expliquent ces retards. Confrontés à des dettes massives, les opérateurs n'ont pas assez d'oxygène pour poursuivre leurs investissements. Des investissements colossaux en ce qui concerne l'UMTS.
Mauvais signe : le GPRS patine Mais ce n'est pas tout. Il semble aujourd'hui certain que le public n'est pas prêt. En Europe, le marché des mobiles sature depuis plusieurs mois. Par ailleurs, les consommateurs ne se précipitent pas pour renouveler leurs mobiles malgré le lancement du GPRS (2,5G), norme intermédiaire entre le GSM et l'UMTS. Lancé à grands renforts de publicité, les services multimédias mobiles, qui préfigurent la 3G mais qui nécessitent l'achat d'un nouveau téléphone, ne semblent pas attirer massivement le grand public. En France, Orange devrait lancer l'UMTS à la fin de l'année (au lieu de mars 2002), quant à son concurrent SFR, il ne devrait pas se lancer dans le bain de la 3G avant 2004?
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