USA : IBM , NEC au c?ur d'un scandale? scolaire
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Certains fabricants d'ordinateurs et acteurs des télécoms, dont IBM et NEC, se retrouvent mêlés à un scandale sur le programme E-rate d'équipement informatique et Internet des écoles américaines
Initié par l'administration Clinton, le programme E-rate visait à doter chaque classe des écoles publiques américaines d'un ordinateur avec une connexion Internet. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Le Chicago Tribune a mené son enquête. Alors que la mairie affirme que 85% des écoles sont équipées, le journal révèle que seulement la moitié des écoles de Chicago disposent d'un accès Internet dans chaque classe. Or le budget a bel et bien été consommé ! Le programme aurait en réalité été détourné et fait l'objet de malversations. En particulier, des pots-de-vin auraient été versés à des intermédiaires de l'éducation en vue de favoriser tel ou tel revendeur, tel ou tel fabricant. Et les noms qui circulent sont loin d'être des inconnus, puisque figurent IBM, NEC et VNCI (Video Network Commmunications Inc.), accusés d'avoir favorisé l'orientation, à leur profit, des budgets du fonds alloué à ce programme E-rate. NEC-Business Networks Solutions plaide coupable dans l'affaire, et reconnaît les charges de collusion et de fraude dont on l'accuse. IBM, à l'inverse, rejette les accusations en mettant en cause un employé qui a quitté la compagnie. Quant à VNCI, ses dirigeants refusent d'en parler. Pourtant, la Justice fédérale a entre ses mains des documents et vidéos qui montrent des représentants d'IBM, de NEC et de VNCI, en négociation avec la NABSE (National Alliance of Black School Educators) en train de s'engager à reverser 1,5% des contrats en échange de son appui pour augmenter les fonds E-rate qui devaient leur être répartis. L'affaire est sérieuse: elle jette le discrédit sur des acteurs majeurs de l'informatique et des télécoms, et prend des allures de scandales à l'échelle des Etats-Unis. Pour la seule ville de Chicago, le manque à gagner serait de l'ordre de 50 millions de dollars, initialement prélevés sous la forme d'une taxe sur les consommations d'accès télécoms.