Voyage-sncf.com est condamné à une amende de 5 M euros
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Désormais, ses concurrents pourront, eux aussi, vendre des places de train.
Le site de vente en ligne de titres de transport, détenu par la SNCF et l'américain Expedia, a été condamné, ce 5 février, par la justice pour distorsion de concurrence.
Trois sites concurrents de Voyage-sncf.com (Lastminute.com, Switch.com et Karavel-Promovacances) avaient fait valoir, depuis longtemps, qu'ils étaient lésés par les pratiques monopolistiques du célèbre portail d'e-commerce. Ils ont eu gain de cause après avoir déposé une plainte auprès du Conseil de la concurrence.
L'histoire ne date pas d'aujourd'hui. En 2002, peu de temps après le lancement de Voyage-sncf.com, le site Promovacances avait porté l'affaire devant la Justice. Il a été suivi deux ans plus tard par un autre 'pure player' du voyage en ligne, Lastminute.com.
Selon ces deux sites, le portail de la SNCF n'a en face de lui qu'un nombre très restreint de concurrents. D'où la situation de quasi monopole. Le déséquilibre est d'autant plus flagrant que Voyage-sncf.com a directement accès aux fichiers de réservation des trains et bénéficie ainsi d'une meilleure visibilité. D'où la décision du tribunal.
La SNCF écope d'une amende de 5 millions d'euros. Expedia doit, quant à lui, s'acquitter d'une amende de 500.000 euros. La compagnie nationale a décidé de ne pas faire appel.
Suite à cette condamnation, le site devrait revoir sa politique. La SNCF devra prendre « des engagements substantiels pour l'avenir« , a précisé le Conseil de la concurrence, à l'origine de la condamnation. La SNCF assure qu'elle traitera ses concurrents sur un même pied d'égalité.
Dorénavant, les concurrents vont pouvoir proposer des offres équivalentes à celles de Voyages-sncf.com.
Patrick Hoffstetter, dg de Lastminute.com France, s'est félicité d'avoir « contribué à débloquer une situation qui portait préjudice depuis 2001 à l'ensemble du secteur de la vente de voyages en ligne« .
Voyage-sncf.com enregistre quelque 100.000 transactions par jour.