Recherche

A peine un quart des Européens prêts à payer leur musique en ligne

La consommation payante de contenus immatériels a de l'avenir, selon le cabinet Forrester. La musique est le marché le plus prometteur.

Publié par le | Mis à jour le
Lecture
3 min
  • Imprimer
A peine un quart des Européens prêts à payer leur musique en ligne

Quel avenir pour les contenus payants en ligne? Prometteur, selon Nick Thomas, analyste pour le cabinet d'étude Forrester, qui s'est intéressé aux usages de la musique, des films, ebooks, jeux et autres vidéos en Europe à partir d'une étude (baptisée European Paid Content And Online Activity Forecast, 2009 To 2014) réalisée par sondage auprès de plus de 14 300 internautes consommateurs âgés de plus de 12 ans au cours du troisième trimestre 2009.

Il en ressort que 27 % des européens (26 % des Français) affirment avoir déjà acheté du contenu immatériel en ligne. Mais ils sont encore 58 % (dont 55 % en France) à déclarer ne pas envisager sortir leur porte-monnaie pour de tels contenus, aujourd'hui comme dans le futur. Un taux, encore majoritaire, mais qui tend à se réduire, selon Nick Thomas.

La musique est le marché le plus prometteur. 14 % des Européens (11 % des Français) ont déjà acheté des chansons en ligne. Et 25 % (28 % en France) affirment prêt à consommer de la musique payante en ligne à l'avenir. C'est-à-dire quand les catalogues musicaux seront suffisamment attrayants, argumentent-ils. Itunes et ses plus de 10 millions de titres resterait apparemment sous dimensionné à la voracité des mélomanes en ligne.

La commercialisation des films semblent beaucoup plus prometteuse. Si seulement 8 % des Européens (et aussi des Français) ont déjà sorti leur carte bancaire pour se payer une toile en ligne, ils sont 23 % (et même 30 % dans l'Hexagone) a avoir l'intention de généraliser cette pratique.

La vente en ligne de jeux, de vidéos et de cartes est un peu du même ordre. Entre 5 et 7 % ont déjà acheté ce type de contenu depuis leur PC et seront 17 % à l'avenir. Des résultats encourageants selon Nick Thomas qui y voit « une faible lueur d'espoir pour ceux qui essaient de faire de l'argent dans l'explosion de la consommation des média en ligne. »

Dommage que l'analyste ne se soit pas penché sur la question de la presse en ligne. Nombre de journaux et groupes de presse envisagent de basculer la consultation de leur production en mode payant. A commencer par News Corp, le groupe de Rupert Murdoch (The Times, The Wall Street Journal, The Sun, New York Post.) qui tente de faire pression sur Google en discutant avec Microsoft pour accorder à Bing l'exclusivité de ses contenus.

Rupert Murdoch n'est pas le seul. Le groupe allemand Axel Springer, premier éditeur de magazines en Europe, envisage également de commercialiser les applications pour iPhone de ses quotidiens les plus lus, dont Bilt et Die Welt. Enfin, agences de presse et éditeurs se montrent de plus en plus réticents à l'égard du service d'agrégation d'informations Google Actualités (Google News) qu'ils accusent de générer des revenus sans en voir la couleur. Ce qui pousse Google à envisager une révision de son mode de consultation des actualités.

Commercialiser les contenus en ligne est cependant le meilleur moyen de vérifier que les internautes sont prêts à payer. Mais après des années de gratuité, légale ou non, le changement des habitudes risque de se faire dans la douleur.

Sur le même thème

Voir tous les articles Cloud

Livres Blancs #security

Voir tous les livres blancs

Vos prochains événements

Voir tous les événements

Voir tous les événements

S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page