AT&T s'intéresse à Echostar, opérateur de TV par satellite: 13 mds?
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Concurrence des câblo-opérateurs et des « channels » oblige, le groupe de télécoms de San Antonio lorgne la société de télévision par satellite EchoStar Communications. Les rumeurs d'un rachat pour 13 milliards de dollars circulent sur la Toile mais, pour l'heure, rien n'est confirmé.
Des échos persistants s'installent au Salon Consumer Electronic Show de Las Vegas. L'opérateur américain AT&T envisagerait un rachat d'EchoStar plutôt que de se limiter à revendre son pôle de télévision par satellite, selon les analystes.
« Si AT&T acquiert EchoStar, ils pourraient continuer à proposer des services de télévision par satellite à ses clients et, en outre, ils posséderaient un fournisseur de services pour le reste des Baby Bells[compagnies de téléphonie locale] », estime Jeffrey Kagan, analyste spécialisé dans les télécoms, interrogé par Reuters. « Cela pourrait constituer pour AT&T une opportunité de croissance qui porterait ses fruits plus rapidement », ajoute-t-il. Randall Stephenson, directeur général adjoint d'AT&T, s'est refusé à commenter cette éventualité, constatant que les deux groupes entretiennent un partenariat satisfaisant. Chez EchoStar, dont la capitalisation boursière atteint environ 12,9 milliards de dollars, aucun dirigeant n'était pas immédiatement disponible pour commenter cette hypothèse. Le nouvel AT&T, issu du récent rachat d'AT&T par SBC Communications, représente une capitalisation boursière de 97,3 milliards. EchoStar a annoncé ce 4 janvier qu'il comptait 12 millions de clients fin décembre. La croissance de son nombre d'abonnés tient en partie aux efforts consentis par SBC pour distribuer le service de télévision commun des deux groupes, selon les analystes. Par le biais de son réseau DISH, EchoStar propose plus de 500 chaînes de télévision. « Je pense que l'acquisition d'un fournisseur de télévision par satellite satisferait un besoin immédiat. Ils continueraient à investir dans leurs réseaux pour proposer des services reposant sur cette infrastructure », a observé J. Kagan. En 2003, SBC figurait parmi les candidats au rachat de DirecTV Group, mais il avait dû y renoncer en raison de la complexité du montage de l'opération.