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AWS amène sa distribution Linux dans les datacenters des entreprises

Un nouvel indice de la volonté d'Amazon de s'étendre au Cloud hybride. AWS propose désormais sa distribution Linux, jusqu'à présent cantonnée au VM du Cloud public, pour des déploiements sur site.

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AWS amène sa distribution Linux dans les datacenters des entreprises

Un pied de plus dans le Cloud hybride ? AWS, la division Cloud d'Amazon, propose en tout cas aux entreprises des images de conteneurs de sa distribution Linux que les DSI peuvent télécharger et installer au sein de leurs datacenters. Avec ce service, AWS montre sa volonté de sortir peu à peu de son fonctionnement en mode boîte noire et permet à ses clients de monter des environnements hybrides sur son OS, réunissant grâce à une technologie similaire installations sur site et déploiements dans le Cloud public.

« De nombreux clients nous ont demandé de rendre cette image de Linux disponible pour des usages sur site, souvent pour des besoins de développement ou de tests », écrit Jeff Barr, évangéliste AWS dans un billet de blog. Le service est disponible depuis le registre de conteneurs d'EC2. Pour l'instant, le Linux d'Amazon, qui bénéficie évidemment d'une intégration poussée avec tous les services d'AWS, n'était accessible qu'au sein des VM du leader du Cloud public. Pour assurer une continuité de leurs développements, les entreprises pouvaient toutefois se tourner vers d'autres distributions Linux supportées sur EC2, comme RHEL, CentOS ou Ubuntu.

Dans la lignée de l'accord avec VMware

Cette étape s'inscrit dans la volonté d'AWS de cibler le marché du Cloud hybride, un modèle appelé selon les cabinets d'études à demeurer dominant dans les architectures des grandes entreprises. Mi-2015, le leader du Cloud public ouvrait déjà son outil CodeDeploy aux datacenters des entreprises, permettant ainsi une gestion unifiée des VM quel que soit leur lieu d'exécution. En juillet 2016, AWS en faisait de même avec Run Command, outil de gestion par scripts, capable désormais de piloter des VM sur site ou même dans d'autres Cloud que celui d'Amazon.

Surtout, en octobre, le leader du Cloud public s'est rapproché de l'acteur dominant dans le Cloud privé, VMware. Un partenariat qui a, sur le papier, de quoi changer pas mal la donne. L'accord prévoit que VMware va exploiter les infrastructures d'AWS pour proposer des architectures de Cloud hybrides à ses clients. Les administrateurs d'infrastructures VMware dans les entreprises pourront utiliser leur vCenter pour provisionner des infrastructures sur AWS. La solution, baptisée VMware Cloud on AWS, sera vendue par le leader de la virtualisation, dont les technologies animent un grand nombre de Cloud privés au sein des grandes entreprises, mais bénéficiera d'une intégration native avec les autres services d'AWS.

Relais de croissance pour AWS

Selon les dernières données publiées par le cabinet Synergy (pour le troisième trimestre 2016), AWS truste 45 % du marché du Cloud public d'infrastructure, plus de deux fois le total cumulé de Microsoft, Google et IBM. Mais tant Microsoft (avec Azure) que Google affichent des taux de croissance supérieurs dans le Iaas. Si Amazon domine aussi le marché du Paas (avec toutefois un écart moindre sur ses rivaux immédiats que sont Salesforce, Microsoft et IBM), il n'est qu'un challenger sur le segment des Cloud privés managés (devancé par Big Blue) et, surtout, demeure quasi-absent des infrastructures sur site. Là où les grandes entreprises continuent à dépenser la majeure partie de leurs budgets IT.

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Crédit photo © christophe lagane - Silicon.fr

 

 

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