Adobe lorgne le marché de la téléphonie mobile
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Adobe, qui s'est offert en décembre 2005 Macromedia, groupe créateur du format d'animations Flah, et qui a annoncé lundi dernier un accord de licence avec LG Electronics et BenQ Siemens (lire nos articles), se lance à la conquête de la téléphonie mobile
Bruce Chizen, le p-dg de Adobe, s'est exprimé hier à Paris dans le cadre d'une conférence de presse. Interrogé par
Les Echos, il a déclaré : « le rachat de Macromedia nous permet de proposer des contenus riches en animations graphiques sur une vaste gamme de plates-formes ». Le groupe californien occupe désormais la sixième place mondiale des éditeurs indépendants, suite au rachat de Macromedia pour un montant de 3,4 milliards de dollars. La fusion des deux groupes devrait être terminée en avril. D'ici là, Adobe doit se préparer à changer de taille. Point de vue ambitions, Adobe affiche la couleur : son intention est de pénétrer de nouveaux marchés. Encouragée par le succès des contenus numériques et des terminaux mobiles, la société estime que la nouvelle entité ainsi crée va être particulièrement à même de répondre aux attentes des fabricants de téléphones mobiles. Il faut dire qu'en terme de logiciels, Adobe a fait ses preuves avec des programmes d'édition graphique reconnus par les professionnels : Illustrator ou Photoshop. D'ailleurs, la moisson a déjà commencé, puisque lundi 13 février le groupe a annoncé la signature d'accords de licence avec BenQ Siemens et LG pour l'utilisation de Flash et le développement de nouvelles interfaces (lire notre article). Rappelons, que le mastodonte de l'édition dispose d'un prestigieux catalogue de clients, dont certains sont des acteurs importants dans la téléphonie mobile : Nokia, Samsung, Sony Ericsson. Enfin, l'objectif pour 2006 de 2,7 milliards de dollars de chiffre d'affaires devrait être atteint, et Bruce Chizen a profité de cette conférence de presse pour annoncer qu'Adobe allait chercher à procéder à de nouvelles opérations de croissance externe.