Agitations autour du titre Ingenico
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Le chiffre d'affaires du 3è trimestre 2004, communiqué ce 7 octobre par le groupe français Ingenico, leader mondial des terminaux de paiement par carte bancaire, a déçu les marchés financiers. Qui se préoccupe de son sort?
Avec 96 millions d'euros au troisième trimestre 2004, les ventes d'Ingenico sont en hausse de 3% par rapport à la même période l'an dernier. Pourtant, en terminant la séance de mardi 12 octobre 2004 à 13,98 ?, en léger recul de -0.14%, le cours boursier est en baisse pour la troisième journée consécutive. Vendredi et lundi derniers, le titre avait déjà chuté, respectivement de -4.23% et -3.45%. Doit-on pour autant voir dans ce repli un coup d'arrêt porté à la hausse du titre ? Rien n'est moins sûr. Car s'il est vrai qu'Ingenico ne confirme pas les ventes records du premier semestre 2004 (204 millions d'euros de chiffre d'affaires), sur les douze derniers mois le cours a tout de même progressé de 46%. Et de l'avis des spécialistes, le titre demeure spéculatif. En 2004, Ingenico a été l'objet d'incessantes rumeurs. Il attise les convoitises. Suite au départ de son p-dg, Jean-Marie Descarpentries, en mai 2004, le titre avait chuté aux alentours de 10 euros, mais depuis lors, la spéculation a repris le dessus. Et plusieurs investisseurs tels que le financier Guy Wyser-Pratte ou le groupe Bolloré ont confirmé leur intérêt pour Ingenico.
Bolloré en arbitre ou chevalier blanc? Ainsi, le groupe Bolloré est monté progressivement au capital et possède aujourd'hui plus de 12% des actions (10,66% des droits de vote). Même si l'investisseur nie l'existence d'éventuelles synergies avec sa filiale IER, spécialisée dans les terminaux d'impression et de billetterie, il demeure difficile de croire à un simple coup boursier. Par ailleurs, les autres actionnaires s'organisent. Ce lundi 10 octobre 2004, un ensemble d'investisseurs regroupés autour de l'homme d'affaires Allan Green et de la banque autrichienne Raiffeisen Centrobank AG, qui détiennent conjointement 7% du capital, ont annoncé qu'ils agiraient désormais de concert.