Atos Origin fait mieux que prévu
Malgré un chiffre d'affaires en baisse pour le premier trimestre, Atos Origin dépasse les attentes des analystes. La SSII affiche un revenu de 1,424 milliard d'euros en repli de 0,8% sur un an. Mais le marché s'attendait à pire : 1,3 milliard.
« Après des résultats 2007 en forte amélioration, ce trimestre positionne clairement Atos Origin sur la voie du redressement et valide l'apport du plan de transformation que le directoire a déployé dans la seconde partie de 2007 », explique Philippe Germond, président du directoire d'Atos, cité dans le communiqué.
Au cours du premier trimestre, le niveau de prises de commandes s'est élevé à 1,432 milliard d'euros, en croissance de 11% par rapport au premier trimestre 2007.
En termes d'activités, l'Infogérance progresse de 0,7% sur le trimestre (6,2% hors cessions de l'Italie et de AEMS), à 762 millions d'euros, le pôle Integration de Systèmes reste en recul de 1,8% mais progresse de 7,2% hors cessions, à 574 millions d'euros et le pôle de Conseil reste en retrait, à -3,3%, mais connaît une amélioration, estime le groupe.
Atos Origin a confirmé ses objectifs pour l'année 2008. Le groupe table sur croissance organique de 4% et sur une amélioration du taux de marge opérationnelle à 5,6% après prise en compte des coûts opérationnels du plan de transformation.
Reste qu'Atos reste embourbé dans une lutte intestine qui oppose les deux actionnaires principaux (les fonds d'investissement Centaurus et Pardus) et la direction du groupe.
La direction refuse d'accorder aux fonds des places au conseil de surveillance. Concrètement, Centaurus et Pardus souhaitent la nomination de deux de leurs représentants ainsi que de trois autres administrateurs.
Mais pour la SSII,« aucun des trois candidats externes ne présente, à des titres différents, les garanties d'indépendance à l'égard de Pardus et de Centaurus ».Atos craint que ces nominations permettent aux deux fonds de lancer une OPA interne sur la société. Mais les refus systématiques de la direction pourraient avoir les mêmes résultats même si les deux actionnaires assurent qu'ils ne veulent pas prendre le contrôle de la société.
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Mais coup de théâtre ce mardi, les deux actionnaires ont décidé de soutenir la nomination des deux nouveaux candidats proposés par la direction : le président de Gaz de France, Jean-François Cirelli, et René Abate, du cabinet de conseil Boston Consulting Group.
Une manoeuvre assez fine qui ulcère la direction : « cette fausse déclaration ne change rien. Pardus et Centaurus font preuve de la même duplicité », estime un porte-parole du groupe cité par la Tribune. Ambiance.
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