Atos dans la ligne de mire de fonds

La nouvelle a fait l'effet d'une bombe sur le titre à la Bourse de Paris : les fonds Permira et Centaurus auraient fait une offre de rachat informelle sur Atos Origin.

C'est l'agence de presse Dow Jones qui a révélé l'information, confirmée depuis à Reuters par « une source proche du dossier« . Atos Origin a confirmé avoir reçu des « manifestations d'intérêt » mais a assuré ne pas être engagé dans une « opération financière portant sur son capital ».

Le rachat pour autant a du sens. Le fonds Centaurus est déjà présent au capital d'Atos, à hauteur de 9,5 %. De plus, le groupe peine à se redresser, il a affiché une perte nette de 264 millions d'euros en 2006, et se livre à des cessions, comme la reprise par Sopra de ses activités de logiciels B2B en Allemagne. Il pourrait donc représenter une proie 'facile'.

Dow Jones a avancé que le prix de rachat serait de 58 euros l'action, soit une valorisation de près de 4 milliards d'euros. Un prix qui semble particulièrement élevé, il clôturait à 39,55 euros la veille, mercredi 14 mars. Même si les analystes s'entendent à dire que sa cotation est sous évaluée, le bond semble important.

En tout cas, même si rien n'est venu confirmer l'information, les investisseurs n'ont pas manqué de spéculer sur le titre Atos Origin, qui dès l'ouverture ce jeudi a bondi de plus de 22 % !

Pour autant, la cotation du titre été suspendue en Bourse de Parispour reprendre en milieu d'après-midi, toujours en forte hausse.

C'est la deuxième fois en six mois qu'Atos Origin se retrouve dans le viseur de fonds d'investissement puisque le groupe avait déjà annoncé en octobre 2006 des « prises de contact » avec des sociétés industrielles et des fonds, Blackstone apparaissant à un moment comme un candidat au rachat.

Si jamais l'opération a lieu, Atos Origin serait la première société de services informatiques majeure en Europe à passer sous le contrôle de fonds d'investissement.