Avenir Télécom assainit son bilan
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Avenir Télécom se présente en acteur de la consolidation du secteur de la distribution de produits et services de téléphonie en Europe après un exercice 2004/2005 qui lui a permis de relever la tête
Selon le p-dg du groupe Jean-Daniel Beurnier,
« Avenir Télécom est en mesure de consolider le marché au plan européen ». Sur les 12 mois clos le 30 juin, le groupe a réalisé un profit net de 17 millions d'euros contre 8 millions un an plus tôt et un résultat d'exploitation de 16,2 millions contre 14,9 millions, pour des revenus de 642,8 millions contre 495,4 millions. Le taux de marge brute a reculé à 16,1% contre 18,6% du fait de l'importance des formules prépayées en Europe de l'Est, où le groupe est très présent, et de l'évolution du mix produit. La marge d'exploitation s'est également tassée à 2,5% contre 3,0% sous l'effet des coûts des ouvertures de 120 magasins supplémentaires en un an. Ces coûts ont atteint environ 1,5 million d'euros. Pour 2005/2006, Avenir Télécom table sur un chiffre d'affaires en hausse de 12% à 15% à périmètre comparable et sur un résultat d'exploitation en croissance de 20% à 25%. A la Bourse de Paris, le titre figurait parmi les plus fortes baisses du jour. Des traders ont fait remarquer qu'Avenir Telecom avait bien progressé jusqu'ici. Il affiche encore un gain de 38,1% depuis le début de l'année. Lors d'une conférence de presse, Jean-Michel Burnier a surtout insisté sur le bilan, soulignant que le ratio dette sur fonds propres avait été ramené à 30% contre 60%
Le groupe mise aussi sur les acquisitions
Avenir Telecom a décidé de compléter son maillage européen en rachetant un distributeur agréé par l'opérateur Globul en Bulgarie. Jean-Daniel Beurnier explique: « Ce marché est similaire à la Roumanie, où le groupe dégage des profits. » En revanche, la Pologne pèse toujours sur les comptes. Avenir Telecom dénonce le niveau de rémunération demandé par l'opérateur avec lequel il a noué un partenariat. Tirant les leçons de cet échec, il a décidé de rompre ce contrat et de faire équipe avec Orange (groupe France Télécom). De plus, Jean-Daniel Beurnier a promis de poursuivre le développement dans son coeur de métier, avec l'ouverture de 60 à 80 magasins au cours de l'exercice. Il a évoqué des acquisitions de réseaux et annoncé un accord de distribution exclusive avec VK Mobile dans neuf pays européens : France, Benelux, Suisse, Portugal, Roumanie, Bulgarie et Pologne. Vodafone récupérerait la Grande-Bretagne, l'Allemagne et l'Irlande.