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Avis d'expert : de la gestion de la mobilité dans le nuage

Stefano Secci, membre du consortium nu@ge, aborde la question de la mobilité dans le cloud : mobilité des utilisateurs, mais aussi des services. et même des serveurs.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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Avis d'expert : de la gestion de la mobilité dans le nuage

Cet avis d'expert est signé Stefano Secci de LIP6, membre du consortium nu@ge, lequel a pour objectif de créer une plateforme de cloud computing française, ouverte et respectueuse de l'environnement.

L'Internet, tel que nous le connaissons ne va pas changer soudainement, ne vous inquiétez pas. Nous allons juste assister à une évolution graduelle qui éliminera certaines « patches » qui se sont succédé pour laisser la place à des protocoles offrant une nouvelle intelligence, surtout aux frontières de l'Internet, là où les services sont gérés et les utilisateurs se trouvent. Deux forces principales stressent les frontières de l'Internet : les utilisateurs Internet mobiles désormais adressés et routés de plus en plus en IP, et les machines virtuelles, en IP elles aussi, qui commencent également à se déplacer à travers les datacenters. Il y a donc une similarité inéluctable : utilisateurs IP mobiles et machines virtuelles en déplacement devront pouvoir être gérés avec les mêmes outils.

Au sein du consortium nuage, l'intérêt se porte principalement sur les nouvelles fonctions de mobilité des machines dans un contexte où la majorité des utilisateurs s'interconnectent aux nuages par le biais d'IP. Il ne s'agit ici pas simplement de la mobilité des utilisateurs, gérable par un changement de la localisation de réseau des utilisateurs nomades, mais aussi et surtout de la mobilité des serveurs, des machines virtuelles et des services.

La gestion de telle volatilité des points d'attachements des utilisateurs d'un côté et des serveurs de l'autre appelle pour une unification des protocoles pour la mobilité IP. Les simplifications opérationnelles faciliteront des nouveaux services avancés ubiquitaires ; par exemple, une gestion verte des datacenters à travers le globe ("follow the sun") : seule la localisation change, l'adresse Internet d'un serveur déplacé pouvant rester la même dans plusieurs datacenters au bout du monde. Des serveurs clones peuvent donc coexister en même temps, pour les allumer (et localiser) quand il fait nuit (l'électricité étant moins chère), ou bien pour partager la charge en cas de congestion, ou pour différencier le contenu sur la base de la zone géographique. Ou encore, les serveurs suivraient de plus en plus les utilisateurs les accédant, lorsque le nombre d'utilisateurs accédant le même serveur devient significatif.

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