Bourse : Wall Street peu sensible au plan de relance de Bush
L'annonce d'un plan de relance temporaire de l'économie américaine, évalué à plus de 140 milliards de dollars, n'aura pas suffi à rassurer Wall Street. Ce vendredi, l'indice Dow Jones des valeurs industrielles a terminé la séance à 12.099,30 points, en baisse de 59,91 points, soit 0,49%, par rapport à la clôture de jeudi. De son côté, l'indice Nasdaq des valeurs technologiques a perdu 6,88 points, soit 0,29%, à 2.340,02.
Sur la semaine, le Dow cède encore 4,02% tandis que le Nasdaq fait encore pire en perdant 4,24%.
Les sociétés financières ont été touchées de plein fouet par la morosité d'investisseurs craignant de nouvelles mauvaise surprise sur le front des crédits immobiliers à risque (subprime).
Les télécoms ont également été malmenées après l'annonce par Sprint Nextel de 4.000 suppressions d'emplois après avoir perdu plus d'abonnés que prévu. Sprint Nextel a fini en baisse de près de 25% sur la séance, à 24,81 dollars.
Citigroup, première banque américaine, a poursuivi sa dégringolade boursière pour tomber vendredi à son plus bas niveau depuis fin 1998, malgré la levée de 18,65 milliards de dollars cette semaine pour renforcer ses fonds propres mis à mal par la crise du crédit et notamment du crédit subprime.
A contre courant, IBM a fini en hausse de 2,27% à 103,40 dollars. Le numéro un mondial des services informatiques anticipe désormais un bénéfice par action compris entre 8,20 et 8,30 dollars en 2008, contre un consensus à 7,91 dollars.
General Electric, considéré comme l'un des baromètres de la santé de l'économie américaine, s'est adjugé 3,31% à 34,31 dollars après avoir fait état d'une hausse de 4% de son bénéfice trimestriel.
A Paris, on suit le mouvement, mais en pire. Ce vendredi, la CAC 40 a encore lâché 1,25% à 5.092,40 points. Sur la semaine, l'indice dévisse de 5,19% et perd 9,3% depuis le début de l'année !
Un indice de confiance des consommateurs américains (Université du Michigan) en décembre bien supérieur aux attentes des économistes avait permis au CAC d'être en hausse encore une heure avant la clôture, mais ce petit rebond n'a pas duré.
Les valeurs bancaires, Société Générale (-8,24% à 85,34 euros), BNP Paribas (-4,13% à 69,39 euros), Crédit Agricole (-5,23% à 20,28 euros) et Natixis (-6,07% à 11,30 euros) ont particulièrement souffert.
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Alcatel-Lucent (+1,51% à 4,71 euros) a échappe à la tempête, aidé par la signature de deux contrats aux Etats-Unis et au Brésil.
Même tendance pour Soitec (+2,50% à 6,16 euros) qui a profité des résultats annuels publiés la veille, après la clôture des échanges américains, par le numéro deux mondial des microprocesseurs Advanced Micro Devices, principal client du groupe français.
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