Bourse : les démêlées judiciaires d'Altran font plonger le titre
Aux USA, la crise irakienne a trouvé un appui dans la publication d'indices négatifs, un résultat dont elle est en partie la cause. Les
prix à la production ont grimpé à un rythme sans précédent, avec une hausse de 1,6% en janvier, du jamais vu depuis janvier 1990. Le déficit commercial bondit de 10,6% à 44,2 milliards de dollars. Sur l'année, le déficit commercial affiche un record de 435,2 milliards de dollars, en progression de 21,6%. Les inscriptions au chômage ont augmenté de 21.000, à 402.000 duant la semaine du 15 février, un chiffre nettement supérieur aux attentes. Quant à l'indice précurseur de l'activité économique du Conference Board, il baisse de 0,1% à 111,2, alors qu'au contraire le marché attendait une hausse. Le Dow Jones amplifie sa tendance baissière, et recule de 1,07% à 7.914,96 points, tandis que le Nasdaq, soutenu par les semiconducteurs, se place en retrait de 0,23% à 1.331,23 points. Wall Street a entraîné les places boursières européennes dans sa chute. A Paris, le CAC40 a reculé de 1,91% à 2.804,49 points. La barre des 2.800 points est sauvée in extremis, mais devrait être franchie au cours de la séance de vendredi. Altran dans la tourmente judiciaire
Altran Technologies plonge de 16,75% à 3,48 euros. L'émission d'un avertissement sur des résultats 2002 attendus « très inférieurs aux attentes » a pesé sur le titre. Le quatrième trimestre enregistre un chiffre d'affaires en baisse de 18,4% à 321,9 millions d'euros. Mais l'ouverture par le Parquet d'une procédure judiciaire contre Altran pour abus de biens sociaux et recel, a fait plonger le titre. L'information judiciaire concerne les comptes du premier semestre 2002. Altran s'est porté partie civile. Sur l'exercice 2002, le chiffre d'affaires d'Altran a progressé de 5,7% à 1,352 milliard d'euros. Mais à périmètre constant, il chute de 9,3%. Sa dette reste stable à 392,1 millions d'euros, contre 392,3 millions d'euros au premier semestre. Les valeurs technologiques plongent Les TMT sont à nouveau dans la tourmente, poussées à la baisse. Avenir Telecom est de nouveau sous pression. Le titre plonge de 11,21% à 1,03 euro. Le spécialiste mondial de la téléconférence Genesys plonge de 8% à 1,15 euro. Infogrames n'en finit pas de chuter, 7,21% à 2,83 euros. Quant à France Telecom, le titre chute de 4,23% à 21,74 euros, toujours dans le sillage de Deutsche Telekom. Atos Origin est l'une des rares valeurs technologiques à se maintenir en territoire positif. Le titre gagne 0,93% à 27,25 euros, à la suite de la signature de deux contrats d'infogérance. Le groupe reprend l'ensemble de l'infrastructure informatique de l'allemand Wolff Walsrode AG, filiale de Bayer, pour 10 ans. Ainsi que l'infogérance SAP d'Heineken sur 3 ans, pour l'Europe et les Etats-Unis. Airbus va souffrir Le britannique BAE a annoncé que le constructeur aéronautique européen Airbus pourrait réduite le nombre d'avions à livrer en 2003. L'objectif est actuellement de 300 avions, contre 280 pour Boeing. Dans le même temps, le Portugal a annulé son projet d'acquisition de trois avions militaires de transport de troupes Airbus A400M.
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