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Cloud Management Platform : comment optimiser la gestion d’une infrastructure multicloud

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Les plateformes de cloud management ( CMP) montent en puissance pour répondre à la généralisation du multicloud. Ces solutions pourraient bien devenir indispensables aux DSI alors que les architectures logicielles sont de plus en plus complexes.

Le multicloud est une réalité pour un grand nombre d’entreprises françaises, voire toutes. Certains tirent massivement profit des services IaaS et PaaS pour porter leurs infrastructures, tandis que rares sont celles à ne pas exploiter un ou plusieurs logiciels SaaS.

Le sourcing de plusieurs fournisseurs cloud est devenu de plus en plus fréquent dans les grandes entreprises comme le souligne Emmanuelle Olivié-Paul, fondatrice du cabinet d’études AdVaes :
« Les entreprises du CAC 40 et du SBF 120 choisissent leurs fournisseurs de services de cloud en fonction de périmètres spécifiques et il arrive qu’elles aient deux à trois fournisseurs de cloud privilégiés pour les infrastructures et beaucoup plus si on inclut les applicatifs en mode SaaS. L’avènement de l’Edge Computing et de l’IoT ajoute encore un peu plus de complexité à cet écosystème du multicloud que les DSI devront gérer. »

La toute dernière étude mondiale de Vance Bourne, pour Nutanix, a ainsi montré que 91 % des
1 700 entreprises interrogées ont effectué au moins une migration dans le cloud lors de ces douze derniers mois et qu’elles seront 64 % dans une approche multicloud dans les trois ans.

Opérer des plateformes multicloud au quotidien

La problématique des DSI est désormais de gérer ces services et notamment de disposer d’un suivi en temps réel de leur usage et des consommations associées. Pour l’analyste, le premier sujet à traiter est celle de l’observabilité. L’entreprise doit être capable de découvrir et gérer toutes les ressources que ses différentes business units provisionnent auprès de multiples cloud providers, sachant que la durée de vie de certaines ressources peut être fugace.

Des éditeurs de service proposent des solutions agnostiques des services cloud pour apporter cette observabilité multicloud, dont l’éditeur franco-américain Datadog qui compte SCNF, Vivendi et Thalès parmi ses clients.

La solution intègre tous les principaux fournisseurs de cloud : AWS, GCP et Azure, mais aussi Oracle Cloud, Alibaba Cloud et IBM.
Renaud Boutet, SVP Product Management, chez Datadog ajoute : « Nous couvrons également des infrastructures cloud privées ayant des intégrations étroites avec un hyperviseur ou des plateformes d’orchestration, telles que Red Hat Smart Virtualisation, VMWare vSphere, Microsoft Hyper-V, Nutanix, OpenStack ainsi que les environnements conteneurisés. »

Tous les fournisseurs ne délivrent pas le même niveau de détails d’activité via leurs API et le travail des éditeurs est de gommer la complexité liée à cette hétérogénéité. « Nos clients sont heureux de se dire que monitorer leurs applications après une migration vers un autre cloud sera tout aussi facile et fournira la même qualité de télémétrie », conclut Renaud Boutet. L’éditeur a récemment annoncé son intention d’aller vers le « cloud cost management » et offrir aux DSI une vue consolidée de leurs dépenses.

Montée en puissance

L’approche FinOps est clairement un moteur du marché des solutions de CMP (Cloud Management Platform) comme l’explique Emmanuelle Olivié-Paul : « Au-delà de la mesure, on demande désormais aux DSI le coût réel de l’usage des services de cloud, mais aussi d’évaluer et de maîtriser leur empreinte environnementale. Les DSI vont devoir de plus en plus favoriser des démarches de type « lean » et apprendre à arrêter systématiquement les instances non utilisées, ajuster les ressources au plus près des besoins réels. »

Estimer le coût et l’impact

Les plateformes CMP telles qu’elles ont été formalisées par les analystes ont une couverture fonctionnelle particulièrement large. Outre l’observabilité, le monitoring des performances et la gestion des coûts, elles englobent des nombreuses fonctions DevOps, notamment le brokering de services cloud, le packaging et le delivery du code, mais aussi des outils de migration cloud et de cybersécurité. Cet assemblage s’est traduit par l’acquisition de Turbonomic par IBM en 2021 afin de muscler le volet modernisation d’application de sa solution de CMP ou encore de Rightscale un spécialiste du cloud management par Flexera en 2018.

L’éditeur qui vient du domaine du Software Asset Management SAM multiplie les intégrations et les acquisitions pour coller au modèle CMP du Gartner.  Siham Eisele, directrice commerciale de Flexera explique :
« Nous proposons une plateforme CMP unifiée, mais qui offre aussi une intégration avec ServiceNow et BMC afin d’enrichir leurs CMDB. En outre, si nous ne sommes pas un éditeur spécialisé en cybersécurité, avec l’acquisition de Secunia en 2015, un spécialiste de la gestion des vulnérabilités. Nous pouvons maintenant automatiser l’inventaire des ressources, et identifier les équipements et les software qui présentent un risque dans le système d’information. »

À l’instar d’IBM, Flexera propose une solution pour estimer l’impact de la migration d’une workload vers le cloud, notamment sur le plan sécurité et évaluer le coût de cette migration. Avec un taux de croissance annuel espéré de plus de 26 % par an entre 2021 et 2028 selon Grand View Research, le marché des solutions CMP représentera la bagatelle de 32,75 milliards de dollars en 2028 !

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