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Cloud computing : Atos se dit « prêt à discuter » pour intégrer le projet Andromède

Après la défection surprise de Dassault Système, Thierry Breton, le PDG d'Atos, a déclaré que son groupe est « prêt à discuter avec l'Etat » pour intégrer le consortium du cloud computing bleu-blanc-rouge.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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Cloud computing : Atos se dit « prêt à discuter » pour intégrer le projet Andromède

Face aux géants américains des datacenters, le projet Andromède, mené par l'État français, vise à regrouper des acteurs locaux de l'informatique (mais de dimension internationale) pour la création de « grandes centrales numériques européennes » aptes à fournir aux entreprises et administrations des capacités de stockage des données stratégiques, indépendantes des acteurs et des autorités américaines, en mode cloud computing.

Un consortium fragilisé

À l'origine, le consortium Andromède regroupait l'État français, investissant dans le projet à hauteur de 135 millions d'euros (via la Caisse des Dépôts), Orange et Dassault Systèmes (ce dernier représentant les services informatiques et les intégrateurs) pour 60 millions d'euros chacun, et Thales pour 30 millions d'euros. Le départ-surprise de Dassault Systèmes, annoncé abruptement à quelques jours de Noël, suite à un différend avec Orange, sans remettre en cause le projet en modifie bien évidemment l'exécution.

De quoi attirer également l'attention d'autres acteurs qui pourraient chercher à s'inviter au projet, à moins qu'on ne les y incite. Depuis le départ de Dassault Systèmes, deux noms sont murmurés : Atos et Capgemini.

Thierry Breton prend position

Invité par nos confrères de BFM Business, le patron d'Atos s'est déclaré prêt à intégrer le consortium Andromède. « Nous sommes prêts évidemment à discuter avec l'État, a-t-il indiqué. (.) Nous sommes un acteur majeur du Cloud Computing, et nous sommes très mobilisés sur ce sujet ». Un discours qui fait suite à celui de Gilles Grapinet, DG d'Atos, interviewé par Les Echos au lendemain de l'annonce de Dassault Systèmes, qui avait affirmé que sa société répondrait positivement « si les différents partenaires décident de faire appel à nos services. »

Rappelons que Dassault Système a quitté le consortium à la suite d'un différend avec Orange sur la durée de la clause de non-concurrence entre les partenaires sur le volet de la commercialisation des services d'Andromède. Orange souhaitant raccourcir la durée. L'éditeur craignant quant à lui la force d'Orange pour diffuser largement l'offre au détriment de ses partenaires, et s'approprier la plus forte part d'un gâteau estimé à 177 milliards d'euros en 2020. PDG d'Orange de 2002 à 2005, puis ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie de 2005 à 2007, Thierry Breton semble bien placé pour atténuer les dissensions et négocier avec l'État.

D'autres candidatures ?

Nous ignorons si d'autres acteurs majeurs de l'informatique en France ont fait part au ministre de tutelle du projet - Éric Besson, ministre de l'Industrie - de leur intérêt pour Andromède et de leur éventuelle candidature pour intégrer le consortium. Capgemini en particulier n'a pas encore pris officiellement position.

Alors que les jeux semblaient faits, le départ de Dassault Système va évidemment modifier la donne. Le 20 janvier prochain, Éric Besson devrait faire « un point d'étape » sur le projet en réunissant les entreprises concernées.

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