Cloud : la plate-forme OpenStack de Red Hat passe en version 4
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Red Hat sort une nouvelle mouture de sa plate-forme couplant distribution Linux RHEL 6.5 et OpenStack Havana, un ensemble facilitant la construction de Cloud.
Linux occupe une place particulière dans la communauté OpenStack. C'est en effet sur le système du pingouin que repose la majorité des plateformes de Cloud open source. D'ailleurs Red Hat, mais également SUSE Linux et Ubuntu Linux figurent parmi les membres les plus actifs de la communauté.
Red Hat l'a bien compris et propose sa propre distribution d'OpenStack, qui repose sur la dernière version stable de sa distribution Linux, Red Hat Enterprise Linux (RHEL) 6.5.
Un marché OpenStack en devenir
OpenStack offre des perspectives commerciales pour le moment plutôt réduites. Une étude de 451 Research a estimé ce marché à 600 millions de dollars en 2013 et à 1 milliard de dollars en 2015. La progression est plutôt faible ! L'intérêt porté à la plateforme ne cesse en revanche de grandir, et nombre de maquettes sont actuellement en cours d'élaboration ou de test, bénéficiant en particulier de l'origine communautaire du produit qui le rend plus facilement et surtout économiquement accessible.
Au départ, Red Hat proposait OpenStack sur ses déploiements RHEL. Mais avec le temps, c'est l'intégration d'OpenStack dans RHEL qui a été retenue, une nouvelle stratégie mise en place en juin dernier avec Grizzly, la précédente version d'OpenStack. Une intégration nommée Red Hat Enterprise Linux OpenStack Platform, qui a pris toute sa dimension avec la sortie de Havana, la dernière version d'OpenStack confirmée en octobre dernier.
Red Hat Enterprise Linux OpenStack Platform 4.0
La plateforme de Red Hat est donc composée de :
- RHEL 6.5 dans une version spécifiquement optimisée, qui donne également accès Red Hat Enterprise Virtualization pour l'hyperviseur KVM et l'exécution d'applications qui ne sont pas prêtes pour OpenStack, ainsi qu'à Red Hat Satellite pour la gestion des développements dans le Cloud, sans oublier JBoss Middleware pour l'intégration des applications et OpenShift for PaaS pour la création de Cloud publics ou privés ;
- OpenStack Havana, version d'OpenStack sortie en octobre dernier ;
- Heat Orchestration, le système de dimensionnement et de déploiement rapide des applications Cloud ;
- Ceilometer pour le monitoring des usages et services dans le Cloud ;
- Foreman, une solution open source de gestion du cycle de vie des composants physiques et virtuels de l'infrastructure ;
- CloudForms, une solution de gestion des ressources Cloud signée Red Hat ;
- Gluster, une technologie open source de système de fichiers pour le stockage de données, basée sur Storage Server, avec des composants de switchs virtuels dédiés aux déploiements d'OpenStack, également optimisée pour RHEL 6.5.
De nombreuses interrogations subsistent.
Si l'implication de Red Hat dans la communauté OpenStack et l'annonce de la disponibilité de Red Hat Enterprise Linux OpenStack Platform 4.0 sont de bonnes nouvelles pour le devenir de la plateforme Cloud, de nombreuses difficultés sont encore à contourner. En particulier la faiblesse de plusieurs composants d'OpenStack qui sont encore très loin d'avoir atteint la maturité nécessaire pour un déploiement professionnel, quand bien même leur développement serait exploitable.
Si l'engouement pour OpenStack est réel, la prudence s'impose avant de déployer un Cloud open source, ou tout du moins dans l'adoption de ces composants, pour certains encore aujourd'hui instables.
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