Datacentres 2013 : Panique énergétique sur la ville
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Le smart grid est une clé du datacenter, le datacenter est le cour de la ville de demain.
Pourquoi évoquer la ville à l'occasion de la convention annuelle Datacentres Europe 2013 ? Parce que l'avenir de la ville - au travers du smart grid, l'infrastructure urbaine de fourniture de l'énergie - et le datacenter sont liés. C'est le message qu'a d'ailleurs tenu à porter Daniel Doimo, EVP IT Business de Schneider Electric.
La ville et le datacenter
L'implication du datacenter dans le paysage urbain est traditionnellement évoquée via son implantation dans les grands centres, et par sa consommation énergétique qui nécessite d'amener une forte puissance électrique. Par ailleurs, les datacenters de par le monde consommeraient 2 % de notre production électrique.
Cette vision est cependant restrictive. D'abord parce qu'elle laisse croire que l'informatique n'est qu'un centre de consommation énergétique. Alors que les technologies IT, appliquées dans les entreprises, dans les organisations, et jusque dans nos foyers, sont aussi des sources de revenus par l'aide qu'elles nous apportent pour gérer - et réduire ! - notre consommation au quotidien.
« L'important est de regarder le futur pour déterminer comment nous y allons. Le futur de la planète dépend de notre maitrise de la gestion de l'énergie. De la production à l'usage. D'assurer une production et une distribution flexibles, de fournir l'énergie par la meilleure méthode qui réponde à la demande. Voilà pourquoi le smart grid est une clé du datacenter. »
Nous consommons. toujours plus !
Posons tout d'abord la problématique : 50 % des humains vivent dans les villes, qui représentent 2 % de la partie émergée de la Terre. Mais ils consomment 75 % de l'énergie. En 2030, 75 % des 9 milliards d'humains vivront dans les villes, et 2 milliards d'entre eux appartiendront aux classes moyennes, qui consomment plus.
En 2030, la consommation énergétique aura doublé, avec une augmentation de 40 % des pics de demandes. Et 90 % de l'électricité continuera de provenir des énergies fossiles. Il s'est plus créé d'infrastructure au cours des 30 dernières années que durant les 4000 ans qui ont précédé ! Et l'objectif de Kyoto est de diviser par deux la production de CO² en 2050.
« La gestion de l'énergie doit être partie de l'équation de la ville du futur. De plus, les villes subissent de fortes pertes d'énergie, ce qui augmente la pression. Les villes participent à l'augmentation du volume des données. Elles ont besoin de datacenters. »
Explosion de la donnée et du data moving
Passé cette prise de conscience, Daniel Doimo évoque l'augmentation de la donnée, avec l'explosion du 'data moving' - l'arrivée de la 4G va multiplier la donnée par 40 -, l'internet de l'information, et le besoin de créer, qui entrainent la nécessité de disposer de moyens pour traiter l'information, et donc d'énergie.
« La numérisation pilote la demande. 80 % de la donnée a moins de 2 ans. Nous assistons à l'accélération de la colocation et du cloud. La cybersécurité est une clé. Ainsi que l'élimination des surcapacités et des surprises. Nous devons réduire l'erreur humaine et la complexité. Nous devons améliorer l'efficacité, la densité énergétique et la prédictibilité. »
Standardisation et performance
Au niveau du datacenter, qui communique avec des environnements de plus en plus complexes, cela se traduit par la standardisation et la performance. « L'infrastructure physique du datacenter supporte la stratégie de l'entreprise, aujourd'hui et dans le futur. C'est pourquoi l'intégration est la meilleure solution. Nous devons proposer la meilleure architecture dans des solutions adaptées aux applications afin de résoudre l'équation. »
Une judicieuse interprétation qui nous mène vers la conclusion, qui sans être dite prend la forme du DCIM (Data Center Infrastructure Management). Soit la solution du tout intégré - system planning, modularité, cycle de vie des services, etc. « Le logiciel de gestion qui réunit l'ensemble de ce qui permet de rendre le datacenter communiquant avec le monde extérieur. »
Plus prosaïquement, DCIM s'annonce comme un composant essentiel du futur du datacenter, le Data Center as a Service ! Une stratégie d'évolution vers le logiciel qui aura plané au-dessus de tous les visiteurs au cours de ce Datacentres 2013 !
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