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Débordement dans le Cloud : Voyages-SNCF mise sur OVH

Après avoir redéployé son applicatif sur un Paas maison, Voyages-SNCF se tourne vers le Cloud public pour encaisser ses pics de charge. Une façon de réévaluer le dimensionnement de ses infrastructures internes.

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Débordement dans le Cloud : Voyages-SNCF mise sur OVH

Le premier site de voyages en France, Voyages-SNCF (11 millions de visites par jour, selon la société), va bientôt avoir recours au Cloud, pour encaisser ses pics de charge. Le e-commerçant va s'appuyer sur OVH, dont les datacenters de Roubaix sont géographiquement proches du datacenter de Lille où est hébergée l'infrastructure de Voyages-SNCF. « L'objectif est de passer en production dès cet été et d'être prêt pour la prochaine campagne d'ouverture des ventes d'hiver, en octobre », précise Gilles de Richemond, qui dirige Voyages-SNCF Technologies (VSCT), la DSI de cette filiale de distribution digitale de la SNCF. A cette période, la compagnie nationale met en effet en vente ses billets pour les vacances de Noël, générant un afflux de demandes. Lors de la dernière campagne, Voyages-SNCF a, à cette période, enregistré un nouveau record : 27 billets vendus par seconde (contre 22 un an plus tôt) et jusqu'à 3 000 requêtes par seconde.

Or, la priorité donnée ces dernières années à la qualité de services - après des pannes très médiatisées en 2008 notamment - a conduit VSCT à mettre en place une infrastructure quelque peu surdimensionnée, chacun des deux datacenters (celui de la SNCF à Lille et le site miroir à Saint-Denis opéré par IBM) étant en mesure d'encaisser seul le pic de charge que connaît le site marchand en octobre.

Plus d'audiences = plus de machines ?

Gilles de Richemond

Le recours au Cloud va précisément permettre de revenir sur cette logique, qui a certes l'avantage de proposer une sécurité maximale mais se traduit par des investissements massifs, dont l'utilité n'est réelle que 15 jours par an (l'autre pic, correspondant à la mise en vente des billets pour l'été, étant moins brutal). « Le recours au Cloud pose évidemment la question du dimensionnement des infrastructures internes. L'idée est de ne plus à avoir à systématiquement ajouter des machines quand l'audience progresse », note le président exécutif de VSCT, qui regroupe environ 500 personnes.

Pour mettre en place ce que, dans le jargon du Cloud, on appelle un débordement, encore faut-il que les applications soient adaptées à ce type d'exercice. Bref, qu'elles soient redéveloppées pour le Cloud. Un chemin que VSCT a accompli voici environ un an avec la mise en production de son PaaS maison, assurant l'industrialisation de l'application voyages-sncf.com. « Aujourd'hui, nous sommes en mesure de déployer l'ensemble de l'environnement du site sur de nouveaux serveurs en 18 minutes », explique Gilles de Richemond. Un critère évidemment essentiel quand il s'agit de déployer une infrastructure temporaire chez un prestataire qui va facturer ses services à la durée.

Le critère du temps de réponse

Si VSCT a choisi OVH, c'est avant tout en raison de la proximité entre le datacenter principal de Lille et les installations de l'hébergeur, né dans la ville voisine de Roubaix. Logique car OVH n'hébergera, durant les pics de charge, que le front-end du site de e-commerce, le moteur de distribution restant logé sur les infrastructures de Lille. « La rapidité des échanges entre les deux datacenters s'avère donc critique », constate le dirigeant.

A ce stade, le distributeur, 7ème site de e-commerce en France en terme d'audience selon la Fevad, n'a pas pris de décision quant aux volumes qui seront effectivement transférés dans le Cloud, en octobre prochain. « Tout dépendra du comportement que nous obtiendrons lors des tests, notamment en termes de vitesse de provisionnement ou de temps de réponse », assure Gilles de Richemond.

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