Discover 2016 : HPE prépare l'avenir de l'infra avec Docker
Publié par Jacques Cheminat le | Mis à jour le
La 1ère journée de l'évènement mondial de HPE a été consacrée à l'infrastructure. Partenariat avec Docker, SDS et SSD plus denses. le constructeur fait feu de tout bois.
Las Vegas - HPE a de nouveau donné rendez-vous à ses partenaires et clients à Las Vegas pour son évènement Discover. Si l'année dernière, cette manifestation était marquée par la scission entre deux activités : HPE et HP inc, cette année retour au business avec comme credo « la prochaine accélération de l'IT ». Et pour accompagner ce nouveau virage, HPE mise beaucoup sur l'infrastructure. Meg Withman l'a rappelé lors de son discours inaugural, « à l'ère de la transformation digitale, l'infrastructure n'a jamais été aussi importante ». Normal, le constructeur reste en tête des ventes de serveurs et vient de ravir à EMC la première place sur les solutions de stockage (source IDC au 1er trimestre 2016). Il était donc naturel que les premières annonces portent sur ces éléments.
Des serveurs HPE Docker ready
Sur les serveurs, HPE a noué un partenariat avec Docker. Antonio Neri, numéro 2 de HPE et Ben Golub, CEO de Docker sont venus expliquer l'intérêt d'une telle association. « Nous considérons que Docker est la stack du futur pour créer et déployer des applications. Il s'inscrit parfaitement dans notre stratégie d'infrastructure composable », constate Antonio Neri. Le dirigeant fait ici référence à l'offre Synergy, dévoilée en décembre dernier à Londres et qui se distingue par 3 caractéristiques : des pools de ressources fluides, du Software Defined et une gestion unifiée des API. Cette offre supporte déjà Docker, mais le support s'étend aux offres BladeSystem et Converged System.
De plus, HPE annonce une plus grande intégration en pré-packageant plusieurs gammes de serveurs avec les technologies de conteneurisation. Sont concernées les gammes ProLiant, Apollo (haute-densité), Cloudline (bare bone), qui intégreront par défaut Docker Engine et pourront s'étendre à Docker Datacenter (plateforme à destination des entreprises comprenant plusieurs outils à destination des responsables IT). Pour Ben Golub, « avec cette intégration et le support de Docker, les responsables IT vont pouvoir plus facilement et plus rapidement déployer et gérer des conteneurs ». Une belle opération pour la start-up qui aurait dû être française, qui voit s'ouvrir à elle, le marché des serveurs HPE et se voit reconnaître comme un acteur incontournable dans l'écosystème des conteneurs.
Des SSD plus denses
Docker n'est pas éloigné non plus de la couche stockage. La conteneurisation des applications pose des problèmes de stockage persistant important pour basculer les workloads en production. HPE a trouvé un moyen de résoudre ce problème en travaillant sur un plug-in pour les baies 3Par. Ce plug-in consiste en un driver au sein de Docker Engine qui emprunte sa technologie à ClusterHQ, un élément d'OpenStack. Ce plug-in sera disponible dans le courant du mois de juin sur GitHub.
Fort de sa nouvelle position de leader dans les solutions de stockage externe, HPE continue d'accélérer dans le flash et d'augmenter la densité des SSD disponibles. Le constructeur a annoncé le support des SSD de 7,68 et 15,36 To en 3D NAND pour les baies 3Par. « On parle ici de pouvoir placer 24 Po dans 2 racks, on peut ainsi consolider l'ensemble du stockage », explique Ric Lewis, vice-président de l'activité infrastructure convergée pour datacenter chez HPE. Ce discours d'utiliser le stockage flash au-delà du stockage primaire comme la sauvegarde devient récurrent chez les fournisseurs de solutions de stockage.
Et il devrait s'amplifier avec l'arrivée de SSD de plus en plus denses, on parle déjà de capacité de 32 To dans les prochains mois. « Quand on augmentait la capacité des disques durs, c'était du capacitif mais au détriment de la performance, avec le SSD, vous avez les deux », reconnait Manish Goel, senior vice-président de l'activité stockage. Côté tarif, le SSD de 7,68 To est annoncé au prix de 20 748 dollars et il est disponible d'ores et déjà. Pour le SSD, 15,36 To, il faudra débourser 40 000 dollars et attendre une livraison pour le deuxième semestre 2016.
Le SDS et le management en voie d'unification
Paradoxalement, la survie et le futur de l'infrastructure passe par le logiciel. A travers la virtualisation, les différentes couches de l'infrastructure sont pilotables, programmables. Le stockage n'échappe pas à cette règle et HPE a développé pour cela, StoreVirtual. Une solution que la firme veut maintenant placer dans chaque solution pour adopter une stratégie unifiée en matière de stockage. « Nous appelons cette approche comme une data fabric composable qui est fondé sur StoreVirtual », précise Manish Goel. Il s'agit de la prochaine génération du SDS assure le dirigeant, « l'idée est de fournir une vue unique du stockage depuis chaque solution, hyperconvergée, Synergy, bare-metal, Cloud, pour les applications virtualisées ou conteneurisées, etc. ».
Et le pilote ou le chef d'orchestre de cette unification est tout trouvé : OneView. Cet outil, à l'origine pour le management serveur, a pris du galon pour devenir la tour de contrôle de l'infrastructure composable de HPE. La version 3 se définit comme étant « la software defined intelligence » de l'infrastructure. Elle donne aux développeurs et aux administrateurs une vue sur l'activité des différents composants, serveurs, réseaux et bien évidemment stockage. Passerelle entre l'IT traditionnel et moderne (Cloud, DevOps), elle supporte aussi bien les outils de développement comme Chef, SaltStack ou Docker, que les solutions Cloud maison, Helion CloudSystem.
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