Extreme Networks : « Adapter le SDN à l'entreprise »
Extreme Networks fournira en general aviability son contrôleur SDN (Software Defined Network) dans le courant de l'année 2015. Mis à disposition des développeurs depuis bientôt un an, OneControler est en accès limité depuis le début de l'année. « Il est exploité en test réel chez plusieurs clients qui poussent les usages assez loin et que l'on accompagne afin de rendre la solution la plus mature possible avant sa mise à disposition sur le marché », nous explique Stéphane Grosjean, consultant datacenter EMEA chez Extreme Networks.
Le SDN au service des usages
Rappelons que la société californienne, qui fêtera ses 20 ans en 2016, est spécialisée dans la fourniture d'équipements réseau (switches, routeurs, Wifi) accompagnés de briques logicielles orchestrées par son OS maison Extreme XOS (EXOS). Des briques qui se concentrent sur l'administration (orchestration avec Data Center Management, monitoring avec NetSight), la sécurité (NAC, IPS), de l'analytique (PureView). Et, désormais, du SDN avec un contrôleur développé à partir des spécifications du projet open source OpenDaylight dont Extreme est membre aux côtés de la fine fleur des acteurs du monde du réseau.
Pour Stéphane Grosjean, consultant datacenter EMEA chez Extreme Networks, le SDN est aujourd'hui clairement identifié par les entreprises comme incontournable.
Mais alors que le datacenter semble le pré-carré du pilotage du réseau par logiciel, un marché qui reste la cible principale d'Extreme, le fournisseur entend promouvoir les SDN pour répondre aux nouveaux besoins des entreprises. « Le SDN vise à simplifier la vie de l'utilisateur en agissant dynamiquement sur le réseau sans avoir à le reconfigurer en apportant des services et non pas switch par switch, rappelle le porte-parole d'Extreme. Notre vision est de l'adapter sur l'environnement de l'entreprise en amenant de l'intelligence. » Et d'illustrer le propos avec un exemple concret d'application autour de Microsoft Lync (désormais Skype for Business) pour lequel le réseau construit automatiquement le chemin des communications entre les différents participants selon le service utilisé (messagerie instantanée, communication VoIP ou visioconférence) avec les ressources nécessaires pour assurer la qualité de service. Une fois la session terminée, la configuration du réseau revient automatiquement à son état initial « C'est une utilisation concrète du SDN dans le monde de l'entreprise », soutient Stéphane Grosjean.
On a fait du SDN sans le savoir
Pour pousser une offre SDN, dans le réseau de l'entreprise, Extreme Networks entend s'appuyer sur son existant. « On fait du SDN sans y attribuer le nom depuis longtemps via notre console d'administration NetSight, ouverte avec la mise à disposition d'API pour centraliser la gestion du réseau et interagir avec l'écosystème. » Une offre complétée de solutions de suivi de trafic, de chaînage de services, d'accès sécurisé et cette vision du réseau intégrant la brique wifi déjà en place chez Extreme qui faciliteront la migration du client sur la plate-forme SDN. « Netsight s'interface aussi avec OneControler. Cela permet aux deux applications de se complémenter en apportant des fonctions de l'une à l'autre. » L'idée étant de se positionner sur les campus des entreprises, même non équipés d'infrastructure Extreme, pour « faire glisser les investissements sur les services ». Et envisager une migration matérielle à l'avenir.
Car, selon notre interlocuteur, « le SDN nécessite une infrastructure dédiée pour assurer une gestion optimale des flux et savoir précisément ce qu'il se passe sur le réseau ». Une opportunité pour le constructeur qui met en avant les performances de sa technologie switch routeur Core-Flow 2 « pour gérer jusqu'à 1 million de flux simultanés par minute contre 200?000 maximum en adresse MAC ». Une technologie compatible OpenFlow (depuis deux ans), le protocole appelé servir au mieux les fonctionnalités SDN et sa démocratisation dans les prochaines années.
Pas de nouveaux projets sans tampon SDN
« Aujourd'hui, l'entreprise n'achète pas un nouveau réseau s'il n'y a pas le tampon SDN. 90% des projets intègrent le SDN même si les entreprises ne comprennent pas encore forcément bien ce que c'est », estime Stéphane Grosjean qui reconnaît que l'industrie se trouve aujourd'hui plutôt dans un cycle d'investissement software. « Mais le cycle reviendra vers le hardware. » Selon Infonetics Research, le marché de l'infrastructure SDN (matériel et logiciel) devrait générer un chiffre d'affaires de 11 milliards de dollars en 2018, contre 500 millions en 2013. « L'année 2015 sera le pivot de ce marché avec une explosion en 2016 », prévoit Stéphane Grosjean.
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