Fujitsu-Siemens : nouvelles rumeurs de divorce
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Siemens pourrait vendre ses parts tandis que Fujitsu ne conserverait que les activités professionnelles
Entre l'allemand Siemens et le japonais Fujitsu, le divorce semble consommé. Après le Wall Street Journal en août, c'est au tour de l'hebdomadaire allemand Euro am Sonntag d'annoncer une séparation à court terme.
Selon le magazine, Siemens a l'intention de céder à son partenaire japonais ses parts du capital de leur coentreprise informatique fondée il y a neuf ans. Fujitsu pourrait ensuite revendre les activités grand public pour ne conserver que les activités professionnelles, ajoute-t-il.
Les activités grand public du groupe pourraient être reprises par le chinois Lenovo, précise l'hebdo.
Fujitsu Siemens a réagi en expliquant que les négociations entre les deux partenaires sur l'avenir de la coentreprise se poursuivaient, et Siemens s'est refusé à tout commentaire.
Rappelons que Siemens, victime d'une guerre des prix dans son secteur, a été contraint au mois de mars dernier de revoir à la baisse ses objectifs financiers pour l'année.
Déjà, au mois de février 2008, le fleuron de l'industrie allemande, avait anticipé une douloureuse entaille de sa masse salariale avec l'annonce de la suppression de 17.000 emplois. Malgré la légère progression du résultat avant impôt de Fujitsu Siemens lors du dernier exercice fiscal clos au mois de mars précédant, à 105 millions d'euros, le groupe est bien loin des 250 millions espérés.
Depuis cette date, les problèmes n'ont fait que s'accumuler pour Fujitsu Siemens Computers. Le groupe a annoncé céder à son compatriote Arques Industries 80 % de sa division SHC qui fabrique les téléphones sans fil.
Dans le marché des PC, Fujitsu Siemens n'est que le numéro six mondial, derrière Toshiba, Lenovo, Acer, Dell et HP.
De plus, sévèrement secoué par un scandale de corruption d'un noyau de dirigeants, aujourd'hui évincés, le géant allemand n'a plus le choix : il doit poursuivre à marche forcée son programme de restructuration sous la direction de son nouveau patron, un autrichien, Peter Löscher.