HP se préoccupe du sort des étudiants chez ses fabricants chinois
C'est une pratique chinoise courante : en cas de surcharges de travail, les usines font appel à une main-d'ouvre forcée, des étudiants et des travailleurs temporaires, fournie par les administrateurs des écoles, des agences de travail temporaire, voire des gouvernements locaux, qui y gagnent un bonus. Nul ne peut y déroger ! Des pratiques qui semblent prendre des proportions inquiétantes.
Études et travaux forcés
Le cas particulier des étudiants chinois est flagrant de cette pratique, qui jusqu'à présent a largement échappé aux critiques occidentales. Ils se voient contraints et forcés d'interrompre leurs études pour rejoindre les usines en manque de main-d'ouvre lors de piques de fabrication.
Les entreprises chinoises dans l'électronique et la fabrication d'ordinateurs figurent dans le collimateur des organisations de défenses des salariés, comme la Fair Labor Association, qui pour certaines commencent à dénoncer ces pratiques qui semblent avoir été largement négligées dans leurs observations.
Après Apple, HP tempête
Souvent pointé du doigt sur les pratiques de ses partenaires chinois - dont certains semblent ignorer sciemment jusqu'aux lois du travail imposées par leur gouvernement - Apple a rejoint la Fair Labor Association en 2012 et demandé en janvier à ses fournisseurs asiatiques de l'informer sur l'emploi d'étudiants.
HP veut aller plus loin. Il a redéfini les règles d'éthique qui le lient à ses partenaires et entend désormais leur imposer de n'employer que des personnes « volontaires ». Ce qui se traduit par la liberté donnée aux étudiants et aux travailleurs temporaires de quitter leur emploi à tout moment jugé raisonnable, sans répercussion négative, tout en profitant de mécanismes de rémunération. Mais également l'interdiction de les faire travailler au-delà des limites horaires légales.
Et concernant plus particulièrement les étudiants, obligation serait faite de les faire travailler sur des tâches qui viennent compléter le cour de leurs études.
Une goutte d'eau
HP, tout comme Apple et les entreprises occidentales, mais également Samsung, qui tentent d'obtenir de leurs partenaires chinois le respect trop souvent à minima de leurs employés, peuvent-elles obtenir cela des dirigeants de ces entreprises alors que leur gouvernement peine encore à faire appliquer des règles sur le travail des enfants engagées depuis les années 80 ? Leur démarche est certes louable, mais les effets pourraient bien continuer de se faire attendre.
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