Heroku : la gratuité, c'est (presque) fini
Déplorant les ressources que consomme la lutte contre les abus, Heroku annonce mettre un terme à ses offres gratuites.
Par quoi avez-vous remplacé Heroku ? On assiste à un certain regain d'intérêt pour la question désormais que les jours de la version gratuite sont comptés.
Une date à retenir : le 28 novembre 2022. À cette échéance, il faudra payer pour exploiter les dynos (conteneurs d'applications), brique de base de l'architecture Heroku.
L'option « free » (550 heures par mois, ou 1000 avec vérification de carte bancaire) disparaîtra le 28 novembre.
C'en sera également terminé des deux principaux services de données (Postgres et Redis). D'ici là, il est possible d'effectuer un backup... uniquement pour les déploiements Postgres.
Auparavant, le 26 octobre, Heroku fermera les comptes inactifs. En l'occurrence, ceux qui n'ont enregistré, depuis un an, aucune connexion au tableau de bord, au CLI ou à l'API. Et qui n'ont exploité aucune ressource payante sur les six derniers mois.
Heroku et ses usages indésirables
On nous justifie cette décision par une volonté de se concentrer sur les déploiements critiques du PaaS, à l'heure où la lutte contre les abus nécessite d'importantes ressources. Par « abus », il faut notamment entendre l'usage des ressources gratuites pour le scraping, la distribution illégale de contenus ou le minage de cryptomonnaies.
La gratuité restera accessible par l'intermédiaire d'un « programme étudiants » à propos duquel on nous promet davantage d'informations en septembre à la Dreamforce (Salesforce est propriétaire de Heroku). À l'horizon 2023, la démarche s'étendra aux organisations à but non lucratif. Les projets open source pourront aussi postuler, en sollicitant l'OSPO de Salesforce.
Parallèlement à ses annonces, Heroku a établi une feuille de route publique. L'obligation de MFA y figure (pour « bientôt »), comme la prise en charge de HTTP/2 (encore au stade initial).
La dernière étude annuelle Stack Overflow donne un indicateur de popularité pour Heroku. Dans la catégorie « plates-formes cloud », quand on demande aux répondants quelles technologies ils souhaitent continuer à utiliser, ils sont 44 % à mentionner Heroku. Contre 57 % pour Firebase, 58 % pour Google Cloud, 59 % pour Azure et 66 % pour AWS.
Lire aussi : Le FinOps, en filigrane de l'AWS re:Invent 2024
Photo d'illustration © Liviu Ionut Pantelimon - Shutterstock
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