IBM : entre mouvements dans le management et rumeurs concernant GTS
Jeu de chaises musicales chez IBM. James Kavanaugh occupe le poste de directeur financier (CFO) en remplacement de Martin Schroeter qui devient, lui, vice-président senior en charge des marchés mondiaux.
C'est un retour aux sources pour ce diplômé d'un MBA de l'université de l'Ohio. En début de carrière, il l'occupait déjà cette fonction chez l'opérateur AT&T avant de rejoindre IBM en 1996.
Depuis, James Kavanaugh aura joué différents rôles au sein de Big Blue. Début des années 2000, il était notamment vice-président d'IBM EMEA en charge des finances et de la planification.
Basé à Paris, il pilotait alors la gestion financière, stratégique et opérationnelle de 124 pays.
Depuis janvier 2015, il était responsable du programme de transformation d'IBM.
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Un poste clé puisqu'il était chargé d'opérer le virage du géant américain plus que centenaire vers l'informatique cognitive et l'intelligence artificielle avec la fameuse plateforme Watson.
A son nouveau poste, Martin Schroeter, 53 ans, sera, de son côté, responsable des ventes au Japon, en Asie-Pacifique, en Amérique latine, en Chine, au Moyen-Orient et en Afrique. Il remplace Bruno Di Leo, qui prend sa retraite après 42 ans de bons et loyaux services.
James Kavanaugh et Martin Schroeter relèveront tous deux de la CEO Ginni Rometty.
Rumeurs inquiétantes concernant la division GTS
Ces nominations interviennent alors que, précise Reuters, IBM a dépassé ses prévisions de chiffre d'affaires lors de de ses derniers résultats financiers trimestriels, publiés en octobre, après 22 trimestres consécutifs de baisse.
Le recentrage d'IBM vers les services, l'édition de logiciels et le cloud, au détriment ses activités historique dans le hardware et la fabrication des semi-conducteurs commence à porter ses fruits.
Ce qui ne l'empêcherait pas de procéder à un énième plan de restructuration.
Selon The Register qui a consulté de manière officieuse des documents internes de gestion RH, le groupe envisagerait de changer d'affectation jusqu'à 30 % des 103 000 employés de sa division Global Technology Services (regroupant les services IT d'IBM : mobilité, réseaux, résilience, systèmes, externalisation.).
Une division qui a déjà été affectée la branche française d'IBM en 2016 (voir article ITespresso.fr).
Selon les révélations de The Register, plus de 10 000 postes, dont 8 400 à l'international, seraient par ailleurs supprimés en profitant notamment des départs à la retraite. Un plan dont le nouveau CFO James Kavanaugh serait amené à gérer.
En réaction aux éléments qui ont fuité, IBM indique sobrement : « Nous concentrons nos efforts sur le redéploiement et la reconversion de notre main-d'oeuvre à l'échelle mondiale. IBM augmente significativement ses investissements dans le renforcement des compétences et la formation technique pour nous concentrer sur nos initiatives stratégiques. »
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